L’enquête Talis est réalisée par l’OCDE tous les cinq ans. La dernière édition a été publiée le 7 octobre 2025. Elle a été menée auprès de 280 000 enseignants, dont 10 000 enseignants français. On lit dans l'enquête qu'une majorité des enseignants français interrogés se disent satisfaits de leur travail, mais cette proportion est en baisse et est aussi en queue de peloton à l'international : nous sommes avant-derniers, juste avant le Japon.

Aujourd'hui, quart d'heure lecture dans le dispositif ULIS : je reçois tous les midis les lecteurs faibles, fragiles ou les pas-du-tout-lecteurs, pour une lecture offerte. J'essaie de les impliquer, de choisir des livres qu'ils auraient envie de lire à ma place, de les embarquer pour leur donner envie de recommencer. Pour cela, les "Ma première aventure" sont vraiment super. J'en ai déjà parlé …

Aujourd’hui, causons d'un outil scolaire mais pas disciplinaire : les tabourets culbuto. Un tabouret culbuto, qu’est-ce que c’est ? Un tabouret culbuto est un tabouret oscillant. Il s’inscrit dans la gamme des assises dynamiques et est assez emblématique des équipements des classes flexibles, c’est-à-dire des classes dans lesquelles les équipements sont variés et plus ou moins au choix des élèves.

C'est celle qui a dit aux élèves angoissés par le cross qu'elle courrait avec elles et eux, pour les encourager... Misère, combien de courses vais-je faire ? Pourrai-je encore bouger les jours suivants ?

7h : aaaaaaah, Pierrick, j'ai pas assez d'idées !!! En plus j'ai pas assez de Lego pour réfléchir !!! Et pis en plus c'est dans deux semaines, au secouuuuuurs !!! 7h01 : on se calme, nous irons au magasin de jouets dès l'ouverture. 9h30 : j'ai mes Lego. Pierriiiick, on rentre, dis, faut que je réfléchisse, je sens les idées elles arrivent.

Je voyais approcher la fin de l'année avec effroi : mon agenda, que j'aime tant, avec tout plein de paroles d'écrivains au détour des jours, des semaines et des mois, tend vers sa fin. Or, je ne trouvais pas son successeur en librairie. Ouf, le voilà ! Et c'est pratique : il couvre un an (civil) et non un an et demi.

J'ai écrit ici sur la réconciliation avec l'équerre. Nous y sommes revenus, avec les élèves. Ils avaient deux missions : réactiver puis construire un protocole, pour en faire un affichage qui rejoindrait la barre des affichages, histoire de savoir quoi faire s'ils doivent tracer un angle droit et ont oublié. Côté réactivation, tout le monde a progressé et la majorité des élèves savait refaire du premier coup.

En Seine Maritime, les collégiens sont équipés de tablettes. Une collègue m'a demandé si je connaissais une solution pour qu'un de ses élèves, dyslexique, puisse transformer tous les textes qu'il a à lire (sur feuilles photocopiées, de livres, de manuels...) pour les rendre accessibles à sa propre lecture. Je lui ai rédigé un petit tuto, en combinant QuickScan et Lirecouleur…

Aujourd'hui, pour six élèves en difficulté de repérage dans l'espace et/ou de manipulation, une de mes heures a porté sur l'utilisation de l'équerre. Hé bin ce n'était pas de la tarte, j'vous l'dis. Déjà, à l'énoncé des modalités de la séance, après l'exposé des objectifs, deux des élèves ont eu un frisson visible : l'équerre, mais quelle torture annoncée !

Sur Le 21, le blog de vulgarisation scientifique tenu par les chercheurs du LaPsyDÉ pour nous, j'ai lu un article qui m'a intéressée. Olest écrit par Fabian Müller et explique que les élèves avec des besoins particuliers qui bénéficient parfois d’aménagements peuvent être notés plus sévèrement que leurs pairs, même quand leurs performances sont équivalentes.  L'auteur entame son article en nous mettant les deux pieds dans un joli dilemme :

Droits en nous mêmes puisque nous sommes le passage et la fumée puisque l'on tient serrée la main de cette sœur inexplicable la vie et que je t'aime dans ce paradoxe là j'aurai le moment venu un mot pour chaque feuille une niche pour chaque secret un soleil pour les seuils tourmentés un geste parfumé pour la famille tendre de nos cœurs…

Nous avons, cette semaine, commencé notre cycle "Quelle histoire !" version courrier. Ainsi, tous les mois, les élèves vont recevoir dans le dispositif une enveloppe.Lundi, la première était là, accrochée sur le tableau. Evidemment, ça a fait gigoter les neurones de la curiosité, ce qui est bien le but du jeu. Dans l'enveloppe, une lettre de Léonard de Vinci (hé ouais !), un modèle de lettre pour répondre, un Polaroïd (oh ça suffit, hein !

Chez nous, le jeu de rôles, c'est le loisir central. Nous avons une "salle des jeux de rôles", nous regardons des actuals play, nous jouons entre amis, et nous jouons aussi en famille : au moins une fois par mois nous jouons, les enfants, mes parents et moi. C'est un loisir qui se pratique donc pour nous de 21 à 91 ans.

J'ai lu cette semaine la bande dessinée ULIS, de Fabien Toulmé. Elle est éditée chez Delcourt/Mirages. Fabien Toulmé a écrit, dessiné et coloré l'ouvrage. Lire une BD qui s'intitule ULIS quand on est coordo ULIS, c'est un pari risqué : j'ai essayé de l'aborder sans préconçus, mais c'était déjà fichu, puisque je devais veiller à ne pas être de travers avant même d'avoir ouvert la bande dessinée.

Un ami m'a envoyé cette page de Fluide Glacial : C'est une erreur fréquente que nous pouvons relever auprès de nos élèves : dans les opérations non commutatives, les élèves ont tendance à former leur opération en plaçant le nombre le plus grand en premier. Une opération commutative est une opération dans laquelle on peut échanger les termes ou les facteurs.

Aujourd'hui, dans le cadre de ma mission auprès de l'EAFC de Normandie, j'ai assisté à un webinaire de 3 heures à destination des AESH proposé par le CEFRAS (centre de formation et de recherche à la relation d'aide et de soins). Le but était de sensibiliser les professionnels à la question de la relation d’aide, en décryptant collectivement les mécanismes à l’œuvre dans la rencontre et la relation à l’autre.

Aujourd'hui, cours, puis je suivrai une visio de formation des AESH de mon académie, puis je serai là avec mon amie Edith Petitfour : Ensuite, réunion de rentrée à l'école de musique, et voilà. La journée va être dense, mais chouette. Mes petits neurones frétillent...

J'ai eu l'impression ce weekend, de reprendre le contrôle sur mon boulot, de ne plus faire que subir ou courir après des chevaux au galop. J'ai même pu faire d'autres choses que travailler. C'est la première fois, je crois, que je ressens cela en début d'année, en tous cas à ce point. Je pense que ce sont des éléments de cadrage institutionnels qui m'ont vraiment perturbée et gênée dans ma façon de bosser.

Le Monde a publié le 13 septembre 2025 un article intitulé "ChatGPT et sa fausse empathie, une menace pour la santé mentale des plus fragiles ?" Cet article a fait écho avec ce que j'entends chez certains de mes élèves. Des expériences de personnes vulnérables sont relatées : elles décrivent des conversations avec des IA, échanges qui peuvent mener jusqu'au suicide des personnes évoquées.

Cet article a été en premier lieu écrit pour le Café pédagogique, ici. La semaine dernière, un élève (appelons-le Adem) se présente devant la porte de ma classe, toujours ouverte. Ce n’est pas un élève du dispositif ULIS, mais il est en difficulté sur un exercice de maths « incompréhensible » selon lui. Au moment où il passe, je ne suis pas disponible.

Dans un article du Café Pédagogique, Djéhanne Gani interviewe Bernard Lahire, sociologue, directeur de recherche CNRS et à l'ENS de Lyon : Comment ne pas voir que tout ce cirque de la préparation des contrôles, des examens, des concours n’a strictement rien à voir avec la qualité des apprentissages, la profondeur des compréhensions et la curiosité à découvrir des choses nouvelles ?