Son épouse, en revanche, s’imposera beaucoup plus! À sa cour du château de Sceaux, elle se liera d’amitié avec quiconque voue une haine farouche au Régent.
À la mort du roi, le duc du Maine ne parviendra pas à s’imposer à la tête du royaume, même si Louis XIV avait tout prévu pour lui dans son testament. Moins habile à se trouver des alliés, il verra le pouvoir qui lui avait été offert lui filer entre les doigts.
Un genre de rivalité avec le duc d’Orléans se dessine facilement: les deux sont proches en âge, et là où le duc du Maine se voit offrir toutes les opportunités, Philippe d’Orléans est systématiquement tenu loin de tout pouvoir. Pourtant, aux études comme à l’armée, c’est le futur Régent qui brille…
Du vivant de Louis XIV, le duc du Maine a droit à tous les honneurs: les privilèges lui tombent dessus sans qu’il n’ait pas à dire un seul mot. Avec son naturel discret, on le sent parfois un peu inconfortable avec tout ça…
Fils préféré de Louis XIV, Louis-Auguste de Bourbon a un grand défaut: c’est un bâtard. Bien que le roi ait modifié l’ordre de succession de la couronne de France pour l’inclure ainsi que son petit frère, le comte de Toulouse, sa position demeure précaire.
Ce gouvernement par conseils, la Polysynodie, ne fera qu’un temps. Une fois son pouvoir consolidé, le Régent reviendra graduellement à une gouvernance plus autoritaire. Lorsque le jeune Louis XV prendra le pouvoir en 1723, il trouvera un gouvernement se rapprochant pas mal de celui de Louis XIV.
Le gouvernement de Philippe d’Orléans est notable au début de la Régence car on essaie quelque chose de nouveau: le gouvernement par conseils. Au lieu de ministres qui se chargent de tout, on organise des conseils pour différentes sphères du pouvoir, où différents sujets sont débattus.
Une « nouvelle cour », avide de renouveau, et une « vieille cour » qui cherche à poursuivre les politiques de Louis XIV. Tout ce petit monde ne s’entend pas toujours…
Pour consolider sa position de régent, Philippe va récompenser ceux qui l’ont aidé à atteindre le pouvoir, mais aussi certains opposants qu’il souhaite amadouer ou tenir à l’oeil. Deux factions se forment...
En devenant Régent, Philippe d’Orléans constitue son propre conseil de régence et en choisit minutieusement les membres. Qui est-ce qu’on y retrouve? Un peu tout le monde!
On a un coup de nostalgie, on revoit quelques épisodes, on se met à lire sur Wikipedia pour en savoir plus, et 2 ans plus tard on a une énorme pile de livres à lire et on fait des dessins thématiques ✨
www.instagram.com/p/DPa2SybDah... Un dessin animé coup de coeur ce dimanche 😅 et je jure que j'ai pas fais exprès qu'il tombe pile pendant la Régence-Tober !
« Je dis tous les jours à mon fils qu’il est trop bon ; il en rit et me demande s’il ne vaut pas mieux être bon que méchant. Je ne sais où il a pris sa grande patience ; Monsieur n’en avait guère, ni moi non plus. »
Au fil du temps, elle s’isole beaucoup, passant ses journées à écrire de longues lettres qu’elle envoie à sa famille et ses amis dans toute l’Europe. Sa correspondance est immense: on l’estime à plus de 60 000 lettres!
Si le frère de Louis XIV est efféminé, délicat et se plaît dans les potins et les ragots de la cour, Madame est garçon manqué, aime la chasse, et supporte mal toutes les manigances et les coups bas de la vie à la cour…
(pas toujours simple en raison de leurs caractères parfaitement opposés et en raison des préférences sexuelles de Monsieur!), mais pas complètement terrible pour autant.
Élisabeth-Charlotte de Bavière, qu’on appelle souvent « Madame Palatine » mais que ses amis appellent « Liselotte », est la mère du Régent. Seconde épouse de Philippe I d’Orléans, elle aura avec ce dernier une relation houleuse...
qu’on avait oublié d’inviter au baptême, dit : “Je ne peux rien ôter à l’enfant de ce que mes soeurs lui ont donné, mais je lui serai si contraire pendant toute sa vie durant que tout ce qu’on lui a donné de bon ne lui servira à rien.”»