Ainsi est né, sur Twitter, le mercredi 19 octobre 2016 à 13h,

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✨✨@aspiculteur ✨✨
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J'ai eu immédiatement en moi plusieurs nécessités impérieuses, vitales.

Mieux comprendre, mieux connaître.
Rencontrer des gens "comme moi".
Et expliquer aux gens "comme moi" ou "pas comme moi". Parce que j'étais bien placé pour savoir combien il y en avait besoin...

J'ai réfléchi. Comment faire ?

Mais sur le fond...

QUEL SOULAGEMENT ! WAOUH... 🤩🤩🤩🤩🤩

Soulagement de savoir, de comprendre, d'expliquer. Soulagement de poser enfin la machette en me disant "je suis arrivé, c'est ici !".
Soulagement de savoir que je n'étais pas fou... (ou en tout cas, que ce n'était pas ça le problème 😅).

Et autant de claques que j'ai pris dans la gueule.

Mais les idées étaient semées dans un coin de ma tête. Ça a pris du temps, beaucoup de temps. Trop de temps.
Mais ça c'est fini par un "coup de tampon" du CRA (Centre Ressource Autisme). Ou plutôt, trois coups de tampons (mon fils n'a jamais eu le tampon HPI faute d'être en état de subir les tests).

À la même époque, j'ai découvert le mot "surdoué". De quelqu'un qui pensait ça de moi et me l'a dit.

(gif d'une fille qui pouffe de rire en buvant son verre)

Moi qui ne valait rien, ça m'a semblé encore plus absurde que d'imaginer mon fils autiste.

Encore et toujours les préjugés...

Ce n'est pas moi qui ai trouvé.
Un jour quelqu'un m'a dit avec tendresse, "lui, c'est un petit asperger..."
Je n'avais jamais entendu ce mot. J'ai cherché, trouvé un autre mot, "autiste".
Aveuglé de préjugés, j'ai refermé immédiatement la piste. "Pfff, n'importe quoi, mon fils n'est pas autiste..."

Et puis mon fils m'a rejoint sur cette petite planète.
Ces premières années ont été très dures. Comme n'importe quel parent dont le petit bébé d'amour ne va pas bien, sans comprendre pourquoi... J'ai reconnu très tôt cette anxiété. Avec effroi...
Alors j'ai repris ma machette, et cherché, encore.

Et donc, que j'étais fou.

Et aussi, que je ne valais rien...

Je cherchais en vain des réponses. Mais sans savoir quoi et où chercher... Mon sentiment général, pendant trente ans, fût de vivre, seul avec une machette, en pleine forêt d'Amazonie. Jeune, je pensais (poke Jerome ;-) ) que j'étais normal et les autres fous...
Puis, que les autres étaient normaux.

Mais il faut bien vivre... même si à une époque j'en ai vraiment douté. 🫣
J'ai avancé comme j'ai pu. J'ai construit ma vie comme j'ai pu. Chaotiquement, difficilement, d'autant plus que je ne comprenais pas toujours grand chose au monde dans lequel j'essayais de vivre et qui me ressemblais si peu...

J'avais auparavant, depuis toujours, été en grande difficulté, voire grande détresse, dans ma vie. Le plus ancien souvenir que j'ai, j'avais trois ans. Et dans ce souvenir, à trois ans, je vivais déjà dans un état d'anxiété profonde, imprégnée, impalpable, qui ne m'a jamais quitté depuis... Jamais.

En effet, ça impressionne, la page blanche 😄

Bonjour Agathe, merci à toi, très content de te retrouver ici 😄

Bonjour Jérôme et merci, très heureux -et peu surpris ;-) - de vous retrouver ici.
La quiétude qui règne ici est forcément provisoire. Un étrange bond vers le passé qui sera rattrapé. Mais aussi comme une curieuse chance à saisir...
Comme vous dîtes : à nous de jouer !