Didier Marchal
didiermarchal.bsky.social
Didier Marchal
@didiermarchal.bsky.social
Fond de sac.
J'étais noyé dans son essence chromatique, atteignant une vérité plus profonde que l'épiderme.

Ce Beau, né du poison était ma seule religion véritable.
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December 9, 2025 at 5:05 AM
Non pas le pourpre noble de la passion, mais un vermillon obscène et criard, comme une plaie ouverte sur ma rétine.

Je la dévorais des yeux, avec ce goût violent et criminel.

Le plaisir n'était plus tactile, mais une symphonie toxiquedissonante exquise.
December 9, 2025 at 5:04 AM
Les volutes montaient, paresseuses et vaines, masquant les chandeliers éteints.
La chair, cette farce terrestre, nous était devenue vulgaire.

Seule la chimie pouvait nous promettre l'Absolu.

​Soudain, hallucination !

Le goût de ses lèvres, mélangé à l'essence de pavot, devint une couleur.
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December 9, 2025 at 5:02 AM
Je réalisais, que cette figure, faite d'une pure dérision lumineuse, n'était pas une erreur, mais le revers Yin de ma propre quête.
La vérité est aussi le caprice. J'appris à l'aimer, cette ombre qui dansait.
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#ombres
December 8, 2025 at 4:07 AM
Mon Yidam farceur utilisait le froid comme une encre pour écrire des poèmes d'instabilité.
Il déplaçait la flamme de la lampe au beurre non pour l'éteindre, mais pour qu'elle vacille juste assez pour projeter sur le Bouddha une grimace fugace.
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December 8, 2025 at 4:05 AM
Sa malice se nichait dans le jeu des contraires,
il prenait la lumière d’hiver, si parcimonieuse, et la torturait. Chaque rayon oblique, chaque poussière dansante, il le déformait en glyphe ironique sur le mur de la retraite.
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December 8, 2025 at 4:03 AM
Je sentis l'énergie se condenser, non pas dans le joyeux éclat de la Sagesse, mais dans une vibration froide, un rire mince comme une arête de glace.
​Il apparut.
Mon Yidam n'était qu'un jumeau, une ombre de papier découpé, plus moqueur que protecteur.
Il aimait la basse saison.
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December 8, 2025 at 4:00 AM
j'aime beaucoup mes dragons, aussi parce qu'ils goûtent avec patience et indulgence, mes antiphrases...
December 7, 2025 at 11:07 AM
Certaines aubes versent l'univers dans le jardin.
Nous nous trouvons là, parmi christofine et delphinium, petite chose patiente.
Le grand silence, effleure la vitre, âme seule, sans plainte.
December 7, 2025 at 3:39 AM
​Il fallait que les larmes coulent pour de bon, qu'elles lavent, qu'elles soient acceptées, comme la pluie ou le soleil.
Je m’assis dans la terre chaude, le corps offert aux pleurs.
J’attendais, résolu, que mes roses se redressent enfin et que le reste, le faux, se flétrisse de famine.
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December 7, 2025 at 3:09 AM
Ma mère, qui lisait dans le sillage d'une ortie ou le port d'une glycine, aurait ri de cette leçon.
La fierté dressée comme une mauvaise herbe, tout cela nourrissait l'exubérance que je voulais éteindre.
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December 7, 2025 at 3:07 AM
​Mais, mes chères roses Gloire de Dijon, fines et fragiles, penchaient leurs têtes, humiliées.
Elles s’effilochaient, comme si ce sel amer, ma peine retenue, les brûlait à la racine.
C'était une trahison botanique, un miroir exact de mon cœur.
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December 7, 2025 at 3:06 AM
Je m'étais juré de ne plus verser cette eau saline et vaine qui m'échappait depuis son départ.
Pourtant, l'ordre de mon jardin était brutalement inversé.
Les bégonias dragons, ces intrus bouffis et arrogants que je méprisais, se gorgeaient d'une sève insolente, leurs feuilles luisantes de santé.
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December 7, 2025 at 3:04 AM
Nous nous comprenons comme l'unité des histoires que nous nous racontons et que les autres racontent de nous.
C'est l'idée du Même (l'idem) et de l'Autre (l'ipse) ou le Soi est maintenu par la promesse et le caractère.
December 6, 2025 at 1:13 PM
L’air n’apportait aucune légèreté, seulement l’alliance des racines, la connivence des fonds qui tiraient leur nourriture de la même pourriture archaïque.
Le partage vibrait, essentiel, le plus nu et le plus vrai des gestes.
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December 6, 2025 at 6:28 AM
​La clarté surgit de l'enfouissement.
Un don sans parole, où l’on abandonnait sa chair la plus secrète, sa sève, dans la tiédeur épaisse de l’autre.
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December 6, 2025 at 6:27 AM
Leur lutte dépassait le combat, ressemblant à un entêtement, une pression sourde vers le bas, vers le centre tiède et fertile.

Chaque feuille, chaque tige représentait le fruit d’un pacte souterrain, une avarice de nutriments arrachée à la fange.
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December 6, 2025 at 6:26 AM
Le Marais refusait tout éclat, offrant seulement l’évidence d’une matière lourde, une fermentation perpétuelle d’humus et d’eau stagnante.
L'odeur de putréfaction racontait l'ancienneté des choses.
​Les plantes ignoraient l’azur, elles cherchaient la profondeur, l’ancrage.
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December 6, 2025 at 6:25 AM
très beau texte.
December 5, 2025 at 1:15 PM
autrement dit, l'Inde va livrer en Russie des pièces détachées.
December 5, 2025 at 12:30 PM