Ce Beau, né du poison était ma seule religion véritable.
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Ce Beau, né du poison était ma seule religion véritable.
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Je la dévorais des yeux, avec ce goût violent et criminel.
Le plaisir n'était plus tactile, mais une symphonie toxiquedissonante exquise.
Je la dévorais des yeux, avec ce goût violent et criminel.
Le plaisir n'était plus tactile, mais une symphonie toxiquedissonante exquise.
La chair, cette farce terrestre, nous était devenue vulgaire.
Seule la chimie pouvait nous promettre l'Absolu.
Soudain, hallucination !
Le goût de ses lèvres, mélangé à l'essence de pavot, devint une couleur.
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La chair, cette farce terrestre, nous était devenue vulgaire.
Seule la chimie pouvait nous promettre l'Absolu.
Soudain, hallucination !
Le goût de ses lèvres, mélangé à l'essence de pavot, devint une couleur.
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La vérité est aussi le caprice. J'appris à l'aimer, cette ombre qui dansait.
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#ombres
La vérité est aussi le caprice. J'appris à l'aimer, cette ombre qui dansait.
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#ombres
Il déplaçait la flamme de la lampe au beurre non pour l'éteindre, mais pour qu'elle vacille juste assez pour projeter sur le Bouddha une grimace fugace.
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Il déplaçait la flamme de la lampe au beurre non pour l'éteindre, mais pour qu'elle vacille juste assez pour projeter sur le Bouddha une grimace fugace.
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il prenait la lumière d’hiver, si parcimonieuse, et la torturait. Chaque rayon oblique, chaque poussière dansante, il le déformait en glyphe ironique sur le mur de la retraite.
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il prenait la lumière d’hiver, si parcimonieuse, et la torturait. Chaque rayon oblique, chaque poussière dansante, il le déformait en glyphe ironique sur le mur de la retraite.
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Il apparut.
Mon Yidam n'était qu'un jumeau, une ombre de papier découpé, plus moqueur que protecteur.
Il aimait la basse saison.
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Il apparut.
Mon Yidam n'était qu'un jumeau, une ombre de papier découpé, plus moqueur que protecteur.
Il aimait la basse saison.
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Nous nous trouvons là, parmi christofine et delphinium, petite chose patiente.
Le grand silence, effleure la vitre, âme seule, sans plainte.
Nous nous trouvons là, parmi christofine et delphinium, petite chose patiente.
Le grand silence, effleure la vitre, âme seule, sans plainte.
Je m’assis dans la terre chaude, le corps offert aux pleurs.
J’attendais, résolu, que mes roses se redressent enfin et que le reste, le faux, se flétrisse de famine.
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Je m’assis dans la terre chaude, le corps offert aux pleurs.
J’attendais, résolu, que mes roses se redressent enfin et que le reste, le faux, se flétrisse de famine.
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La fierté dressée comme une mauvaise herbe, tout cela nourrissait l'exubérance que je voulais éteindre.
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La fierté dressée comme une mauvaise herbe, tout cela nourrissait l'exubérance que je voulais éteindre.
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Elles s’effilochaient, comme si ce sel amer, ma peine retenue, les brûlait à la racine.
C'était une trahison botanique, un miroir exact de mon cœur.
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Elles s’effilochaient, comme si ce sel amer, ma peine retenue, les brûlait à la racine.
C'était une trahison botanique, un miroir exact de mon cœur.
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Pourtant, l'ordre de mon jardin était brutalement inversé.
Les bégonias dragons, ces intrus bouffis et arrogants que je méprisais, se gorgeaient d'une sève insolente, leurs feuilles luisantes de santé.
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Pourtant, l'ordre de mon jardin était brutalement inversé.
Les bégonias dragons, ces intrus bouffis et arrogants que je méprisais, se gorgeaient d'une sève insolente, leurs feuilles luisantes de santé.
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C'est l'idée du Même (l'idem) et de l'Autre (l'ipse) ou le Soi est maintenu par la promesse et le caractère.
C'est l'idée du Même (l'idem) et de l'Autre (l'ipse) ou le Soi est maintenu par la promesse et le caractère.
Le partage vibrait, essentiel, le plus nu et le plus vrai des gestes.
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Le partage vibrait, essentiel, le plus nu et le plus vrai des gestes.
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Un don sans parole, où l’on abandonnait sa chair la plus secrète, sa sève, dans la tiédeur épaisse de l’autre.
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Un don sans parole, où l’on abandonnait sa chair la plus secrète, sa sève, dans la tiédeur épaisse de l’autre.
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Chaque feuille, chaque tige représentait le fruit d’un pacte souterrain, une avarice de nutriments arrachée à la fange.
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Chaque feuille, chaque tige représentait le fruit d’un pacte souterrain, une avarice de nutriments arrachée à la fange.
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L'odeur de putréfaction racontait l'ancienneté des choses.
Les plantes ignoraient l’azur, elles cherchaient la profondeur, l’ancrage.
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L'odeur de putréfaction racontait l'ancienneté des choses.
Les plantes ignoraient l’azur, elles cherchaient la profondeur, l’ancrage.
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