Cette tribune sur l'IA est un florilège d'impensé numérique.

On est au même niveau d'argumentaire que le torchon de l'institut Future of Life qui appelait à un moratoire de 6 mois sur l'entrainement des grands modèles.

A lire pour prendre un peu de recul :
theconversation.com/comment-le-d...

Exemple ici, où l'on parle du cadre de mise en œuvre de l'IA dans l'apprentissage des enfants sans jamais interroger qui déploie ces techniques, à quelles fins et avec quels moyens.

Ce faisant, on livre des pans entiers de notre pouvoir politique aux acteurs privés qui conçoivent et opèrent les techniques. Et on se retrouve à composer avec les catégories gestionnaires intégrées à leurs outils rendus incontournables.

Ce discours médiatique d'impensé n'est pas nouveau. Il y a 30 ans, Pascal Robert le documentait déjà dans le traitement de l'informatique par le journal le Monde durant les années 1970.

Dans le texte signé par des gens qui se prétendent pourtant progressistes, l'IA est présentée comme inéluctable, dangereuse (donc puissante) mais désirable pour peu que l'on donne aux experts le pouvoir de décider à notre place sur les questions pourtant annexes qu'ils mettent en avant.

Cette tribune sur l'IA est un florilège d'impensé numérique.

On est au même niveau d'argumentaire que le torchon de l'institut Future of Life qui appelait à un moratoire de 6 mois sur l'entrainement des grands modèles.

A lire pour prendre un peu de recul :
theconversation.com/comment-le-d...

Oui oui, comme nos sociétés à mission.

En réalité, la mission est un cadrage très précis, effectué pour être compatible et même servir la stratégie d'entreprise. D'où ma question : quelle est cette stratégie sur la base de laquelle les investisseurs ont misé ?

Bluesky est une entreprise à but lucratif. Le choix de miser sur la conception d'un nouveau protocole (et d'en faire sa mission) doit trouver un sens par rapport à la stratégie de l'entreprise. Ce n'est pas (ou pas que) philanthropique.

Or, nous n'avons pas d'éléments d'appréciation à ce sujet.

C'est toute la question.

Jay Graber n'en dit pas grand chose dans cet entretien. Elle est à la tête d'une société for-profit mais admets du bout des lèvres qu'il faudra bien gagner de l'argent. Or les pistes évoquées semblent minces (vente de NDD, marketplaces info et modo).

Twitter n'a jamais trouvé de modèle économique viable, jusqu'à ce qu'un milliardaire en fasse son instrument d'influence pour toucher le pactole.

Si ce n'est pas en monnaie sonnante et trébuchante, les investisseurs attendent a minima d'en tirer de l'influence. La question est : pour quel projet ?

Ceux qui ont contribué aux levées de fonds de Bluesky sont-ils à ce point philanthropes qu'ils n'attendront pas que l'entreprise fasse le nécessaire le moment venu pour en tirer profit ?

On a peu (pas ?) d'exemples rassurants en la matière. Je ne comprends toujours pas ton raisonnement.

Il est plus simple d'avoir une communication policée et une UX alléchante quand on est une startup de 20 ingénieurs avec une CEO bien identifiée et des capitaux importants derrière.

Les travers de Mastodon se retrouvent dans beaucoup de projets open source contraints au bricolage me semble-t-il.

Mais merci pour les nuances que tu apportes au sujet.

L'entretien de Jay Graber expose assez clairement les raisons stratégiques et techniques de ne pas avoir bâti sur ActivityPub.

Il reste difficile de distinguer ce qui relève du débat technique et de ce qui relève des intérêts économiques.

Sachant que ActivityPub est déjà un standard du W3C depuis plusieurs années : www.w3.org/TR/activityp...

Sans débattre des qualités et limites de chaque protocole ni lire l'avenir, d'après ces éléments Bluesky semble bien être encore au stade des bonnes intentions.

L'entretien de mai 2024 cité en référence de l'allégation sur Wikipedia est assez évasif.

En gros, Graber affirme la volonté de faire de standardiser AT Protocol tout en étant consciente que cela apportera une part d'inertie. Elle ne dit rien de précis sur les modalités de cette standardisation.

En novembre, Bluesky avait une équipe de 20 personnes et 25 modérateurs. Ils prévoyaient alors de quadrupler ce nombre pour faire face à l'exode en provenance de X : www.euronews.com/next/2024/11...

Je vois BS et Mastodon comme des substituts à une drogue en circulation depuis 15 ans, dont la recherche documente les effets depuis une bonne dizaine d'années.

En l'état actuel, c'est moins toxique que ce qu'est devenu X (qui est tombé très bas). Mais on reste loin d'alternatives vertueuses.