Et quand à la fin de la représentation, Sasha participe en visio aux échanges avec la salle de la Maison de la Poésie, les mots du journal de bord prennent définitivement corps.

Sur scène, deux comédiennes jouent les rôles des sœurs et lisent magnifiquement certaines pages de ce journal de bord. Elles sont accompagnées de deux autres personnes: un musicien et une femme qui nous tourne légèrement le dos. Olga Kurovska est là. Force du dispositif scénique.

Et cette plongée dans le quotidien d’une guerre est encore plus forte au théâtre. Dimanche 26 nov., la Maison de la Poésie à Paris proposait une lecture musicale du Journal d’Olga et Sasha suivie d’une rencontre, animée par la journaliste E. Mignot, avec les deux protagonistes.

Le même jour, Olga raconte le rassemblement place de la République à Paris : "J’ai appelé ma sœur en vidéo [...] On était des centaines et elle, elle était coincée dans un parking souterrain. C’est surréaliste". La stupeur et la colère dominent à ce moment-là chez la jeune femme.

Pendant un an, Olga et Sasha, professeures de français, racontent leurs quotidiens respectifs. 50 semaines d’échanges désormais réunis dans un livre publié chez Actes sud.

Olga et Sasha. Pendant un an, ces 2 sœurs ukrainiennes (l’une vit à Paris, l’autre à Kiev) ont tenu un journal de bord. D’abord publié dans Le Monde leur récit croisé a fait l’objet d’une adaptation théâtrale. Une autre manière d’informer sur la guerre. #Thread #EducMediasInfo

Dans le prolongement de l’activité, on remarque dans les navigations des utilisateurs la place de la publicité (bandeaux ou vidéos publicitaires). Une manière d’aborder, après la captation de l’attention, le modèle économique de la plateforme.

On compare ensuite leurs propositions avec les véritables recommandations de l’algorithme Ce qui fait vraiment l’intérêt de cette activité, c’est bien de pouvoir comparer le travail des élèves avec les navigations authentiques de nos internautes anonymes.

Dans un deuxième temps, les élèves jouent à l’algorithme en réalisant une page d’accueil et une page de lecture de vidéo à partir d’une fiche d’identité numérique d’une personne réelle. Comment les élèves ont-ils fait leurs choix ? Quelles vidéos ont-ils écartées et pourquoi ?

À partir de ces enregistrements, les élèves doivent d’abord tenter de déduire la fiche d’identité numérique (âge et centres d’intérêts) d’un utilisateur inconnu afin de comprendre comment YouTube met en avant certains contenus.

Cette activité repose sur des extraits vidéos de navigations d’utilisateurs réels qui ont accepté qu’on enregistre leur écran (et on les en remercie, ils se reconnaîtront mais chut, on a promis de conserver leur anonymat).

“Ignorer dans 3, 2, 1..” Regarder des vidéos YouTube, c’est souvent devoir faire preuve de patience devant des pubs. Et ça ne va pas s'améliorer, la plateforme interdit désormais les bloqueurs de pub. L’occasion de rappeler le modèle éco de la plateforme #Thread #EducMediasInfo ⤵️