Philippe Machado
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Philippe Machado
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Auteur-réalisateur. Clown. Mélomane. https://letterboxd.com/Philsmac/
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Cinema Paradiso, Autant en emporte le vent, Les Blues Brothers.
D'ailleurs, quel est le film considéré comme "culte" que vous avez vu sur le tard et dont vous êtes sorti en mode "meh" ?
Pour ma part, je dirais "Rocky" : j'ai trouvé ça ianch et cette histoire "d'émancipation" par le sport d'un prolo blanc hétéro, ben bof 😐
À (bientôt) 35 ans, j'ai enfin vu mon premier Bruce Lee (mieux vaut tard que jamais). Parfois, l'enthousiasme autour de certains œuvres ou stars cultes ne m'atteint pas car découvertes trop tard, mais 50 ans plus tard, l'aura de Bruce Lee a bel et bien opéré sur moi !
Et en même temps, le film est dépourvu d’une quelconque sensualité. Le cinéaste parle de sexe comme il parlerait d’une tâche. Le filme comme telle d’ailleurs. Jamais dans le film n’advient un érotisme qui serait un tant soit peu intéressant. Film très surestimé, pour ne pas dire médiocre.
Hello le Bluesky Cinéma, je cherche des personnes franco-portugaises ou connaissant le portugais pour m’aider à me faire des retours sur mon projet de film documentaire en cours de montage image. J’aimerai recueillir 2/3 avis d’y replonger. 🙏
Une écriture moderne, hilarante et malicieuse sur l’échange d’identités, le jeu et le masque de l’acteur, le désir et la terreur de la projection, le tout dans une aventure colorée et cette artificialité magique qui est le cœur du grand cinéma US. Mise en scène sublime, inspirée comme toujours.
Vincente Minnelli fait partie de ces cinéastes qui, plus on s’engouffre dans sa filmographie, plus il apparaît évident qu’il est un cinéaste majeur, influent et merveilleux. THE PIRATE est une autre folie esthétique, jouissive et fantastique sur une chaise musicale de faux rôles. Garland et Kelly ❤️.
Film A, film B pour Bong Joon-ho, MICKEY 17 fait partie de ce dernier batch, qui quand il s’exporte apporte un tracteur surchargée et alourdit fortement sa mise en scène. Satire ratée, bouffonnerie ringarde et politique datée et inconséquente, le cinéaste semble très loin de ses faits d’armes.
Si Issa López a la main lourde sur ses utilisations musicales (la pop remaniée version chuchotée et signifiante), NIGHT COUNTRY reste un retour en forme salvateur de TRUE DETECTIVE. Pas toujours subtil mais assez puissant sur une colère sourde (le féminicide comme horreur).
THE DRAUGHTSMAN’S CONTRACT de Peter Greenaway est une autre de ses propositions maniéristes et formalistes brillantes, d’un humour mordant et sophistiqué, au langage châtié et généreusement subversif. Un whodunit original et vif, parfois abscons mais toujours excitant.
ALGO VIEJO, ALGO NUEVO, ALGO PRESTADO d’Hernán Rosselli est une nouvelle addition intrigante d’Argentine. Du crime organisé anti-spectaculaire, à la matière brute et inesthétique mais séduisante sur le temps long. Une langueur inexcitable, quasi frustrante.
Le superbe western de Marlon Brando, ONE-EYED JACKS, anti-héros manipulateur et manipulé, récit de vengeance retors et romantique, au souffle épique, rédempteur et sensible. Toute histoire a une double face, la chance fait apparaître l’une ou l’autre au bon moment. Et puis quel acteur.
La déliquescence de la bourgeoisie et sa propension à la voracité, à tout engloutir et consommer, qu’importe la chair, morte ou vivante, sans faim ou raison. Et à la manière de Salò, la déjection et la merde comme rejetons d’un fascisme digéré. LA GRANDE BOUFFE de Marco Ferreri.
C’est pour ma part, l’un des films féministes les plus forts et percutants que j’ai vu. Tout en étant finement mis en scène.
On pourrait rapprocher ce film de L’ÉCHIQUIER DU VENT d’Aslani, dans cette proposition subversive qui offre un regard entier, puissant et loin des fantasmes conservateurs de l’imagerie arabe. Prix spécial en 1994 pour la Caméra d’or, voilà une œuvre qui mérite d’être rappelée, restaurée et célébrée.
Un film du silence, de sa violence, de cette condition universelle à l’asservissement. Mais l’intelligence de l’œuvre n’oublie pas les micro-résistances malicieuses, sororales et expressives de ces femmes qui portent en elles en pouvoir maudit: leur corps, cet objet de désir.
Un film qui brille dans la question de la lutte, plurielle et protéiforme dès lors qu’il y a domination. La liberté d’un peuple se met en parallèle à la condition des femmes, soumises à la violence bourgeoise, sociale et sexuelle d’un palais vivant ses dernières heures.
LES SILENCES DU PALAIS de Moufida Tlatli devrait largement être reconnu comme l’un des plus grands films du monde arabe. Une exploration sensuelle, violente et terriblement profonde sur la dissension de classe, de genre et l’arrière-champ colonial au temps du protectorat.
Merci pour les recos ! J’ai vu Listen to Britain et A Diary For Timothy aussi, que j’ai beaucoup aimé.
L’un des pères du film catastrophe ? En tout cas, FIRES WERE STARTED d’Humphrey Jennings reste un autre bel exemple de la force esthétique d’un des plus grands cinéastes de propagande. Sa puissance cinégénique va de paire avec la profonde humanité et résilience qui s’y dégagent.
On rigole, on rigole mais Megalopolis reste en tête. Assez durablement.
Et c’est difficile de critiquer un tel film, car l’effort est tellement beau, et il est indéniable que Corbet a un grand talent. Ce qu’il a fait, avec son budget, est hors-normes. Il lui manque encore une portée émotionnelle, et surtout, un serrage de vis politique.
En somme, la sensation de voir le prototype du film épique par un élève appliqué et doué, au lieu d’une proposition réellement habitée. PTA, à qui l’on compare, et malgré sa tendance au gigantisme, compose ses films avec un certain flair lyrique et romantique, loin du calcul.
J’eusse préféré voir un film plus vivant et présent pour ses personnages plutôt que l’impression de voir un cinéaste courir derrière le chef-d’œuvre.
Le film me paraît être plus vorace que gourmand. Il a l’appétit du grand plan mais ne prend pas le temps d’apprécier la recette. C’est dommage car c’est intéressant cette idée d’un art qui se dérobe sans cesse, d’une création qui n’arrête pas de lui glisser entre les doigts.
J’aime son ambiguïté finale et sa 1ere partie qui exprime réellement l’expérience sensible de l’immigration. La 2e partie devient démonstrative et un terreau de désillusions sadiques, et n’arrive plus à raconter avec cohérence la chute morale. Revoir AMERICA, AMERICA de Kazan.