Clément Molin
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Étudiant à ILERI Lyon, passionné de géopolitique et de relations internationales. Suis les guerres en cours dans le monde. Co-directeur d'@atummundi.bsky.social
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Bonjour, je suis à la recherche d'un directeur de mémoire !

Si vous connaissez un expert/chercheur francophone sur le Soudan du Sud où que vous en êtes un, faites moi signe !

Merci 🙏
Reposted by Clément Molin
pouletvolant3.bsky.social
Pour information, les cartes évoquées cette semaine, relatives à la logistique ukrainienne (routière et ferroviaire) seront accessibles et contextualisées cette semaine, grâce au travail d’analyse de @clementmolin.bsky.social‬.
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Pour les journalistes, cartographes et analystes qui me suivent, je pense que ce sujet des frappes aérienne, comme celui des fortifications serait intéressant à traiter pour le grand public.

N'hésitez pas à me contacter ! Merci d'avoir suivi !
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Avec cette recrudescence massive des frappes aériennes russes, notamment à l'est et au nord-est de Pokrovsk, il faut comprendre que Moscou espère prendre Pokrovsk dans les prochains mois.

C'est l'objectif principal du moment !
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La progression russe n'est pas pour le moment très dangereuse, même si des saliants se crééent (Pokrovsk, Kostyantinivka, Siversk, Lyman, Borova, Koupiansk...), demandant plus d'hommes et une logistique d'acier.
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L'Ukraine peut-elle tenir ?

De manière quotidienne, l'armée ukrainienne fait face à près de 200 attaques, principalement menées par 3-4 soldats faiblement équipés.

Elle subit aussi des frappes massives notamment de ces bombes planantes.
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L'enjeu derrière ces frappes massives, c'est de pouvoir s'en protéger efficacement. C'est l'une des composantes principales de la guerre d'attrition que Moscou mène

-> artillerie / drones / FAB
-> assaults d'infanterie
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Exemple ici avec des dizaines de frappes sur une zone forestière ou se cachent vraisemblablement des soldats ukrainiens.
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J'ai cartographié plus de 1 700 impacts de bombes russes dans les villages et forêt près de la frontière. Chaque jour, plus d'1/4 des frappes semblent y être réalisées.
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A Soumy, la situation est la même, l'armée russe a littéralement rasé des villages et des haies pour une progression relativement minime.
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C'est un risque sous estimé lorsque nous analysons la nouvelle ligne de défense ukrainienne, constituée de multiples petites positions.

Il suffirait d'une frappe aérienne bien précise pour détruire une position...
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Sur cette haie, une rangée de positions ukrainiennes a été lourdement visée par l'aviation russe, ce qui oblige les ukrainiens à quitter leurs positions, détruites par les frappes.
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Voici une carte au nord de Pokrovsk. En rouge, les impacts avant le 11 juin, en orange entre le 11 juin et le 11 juillet et en bleu ciel depuis le 11 juillet.
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A l'est de Pokrovsk, les frappes aériennes se concentrent là ou la Russie veut progresser.

On remarque de centaines d'impacts dans les haies (ou se cachent les positions ukrainiennes, en direction du nord et de l'ouest, pour encercle Pokrovsk notamment.
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Comme vous pouvez le voir, voici la localisation de plus de 3 000 frappes aériennes russes sur les +/- 3 derniers mois entre Pokrovsk et Houlialpole.

Celles-ci soutiennent les deux principales offensives :

- Est/Nord-Est de Pokrovsk
- Jonction des trois rivières
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Principal problème ? Il est assez difficile de repérer les frappes aériennes dans les villes. J'utilise donc les vidéos géolocalisées de ces frappes pour une meilleur cartographie.
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J'ai donc commencé à cartographier les centaines d'impacts visibles avec les images satellites en accès libre.

On peut les voir facilement, les impacts d'artillerie classique ne sont que rarement visibles (à part en hiver).
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Bien sûr, tout cela est visible, en vidéos et sur les images satellites, cela permet d'anticiper les mouvements russes et les zones prioritaires.

J'avais notamment repéré ce millier de frappes aériennes soutenant l'offensive entre Pokrovsk et Kostianytnivka le mois dernier.
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Au début de l'année l'armée ukrainienne a réussi à trouver un moyen pour dévier la trajectoire des FAB russes, les frappes avaient alors baissées.

Nous sommes une nouvelle fois de retour sur du 100 à 200 bombes lâchées par jour sur le front.
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Depuis l'automne 2022, le front ukrainien est principalement statique, nous assistons à une guerre de positions.

L'armée russe mène une bataille d'attrition tout en tentant de progresser lentement pour conquérir ses objectifs (Bakhmout, Avdiivka, Kourakhove, Pokrovsk...)
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Mais c'est surtout la fabrication de kits de guidages qui est le véritable "game changer".

Des bombes non guidées de type FAB 500/1 000/1 500/3 000 sont désormais guidées vers leur cible après avoir été lâchées à 40-70km par un Su 34 russe, sans que celui-ci ne soit menacé.
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Depuis octobre 2023, l'armée russe dispose d'un atout considérable, la supériorité des feux et l'engagement de son aviation en CAS (close air support).

Grâce aux millions de munitions nord-coréennes, l'artillerie russe est resté largement active, supplée par les drones.
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Comme vous pouvez le voir, la majorité du territoire capturé par l'armée russe depuis octobre 2023 se situe dans le sud de l'oblast de Donetsk.

L'armée russe progresse maintenant vers le nord de cet oblast et vers l'ouest, dans les oblasts de Dnipropetrovsk et Zaporizhia.
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Depuis le 1er janvier 2025, Moscou poursuit son offensive au sud-ouest et à l'est de Pokrovsk, dont l'agglomération est de plus de 100 000 habitants.

Les forces russes s'approchent de Kostiantynivka 67 000 habitants, porte vers l'agglomération de Kramatorsk (~300 000 habitants).