Robinson Opp
@robinsonopp.bsky.social
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Journal de bord: #Lu, #Vu, #Entendu.
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#Vu Films (Octobre)

- The Naked Gun 33 ⅓* - Dernier volet officiel des Z(AZ). Le rire est cette fois essoré.

- Jade**(*) - Friedkin de l'avant-dernière période. Hormis les tics et l'image 90, un scénario sans intérêt, la mise à en scène impressionne.
- Night Falls on Manhattan*** - Énième et excellente déclinaison de Lumet sur la corruption. Pas toujours subtile, mais fait mesurer combien on a perdu en termes de récit efficace: a bien l'équivalent de trois films ou d'une mini-série, selon les normes actuelles, encapsulé dans ses deux heures
#Vu Films (Octobre)

- Gorillas in the Mist : The Story of Dian Fossey** - Académique. Pourrait être facilement une chronique séduisante, malgré une grande impudeur blanche. Mais cassée par une mauvaise romcom qui vient subitement squatter une demi-heure le ventre mou du film.
- 28 Years later* - Épouvantable montage agité (envie d'immobiliser le monteur avec les mêmes seringues remplies de morphine). Trame inconséquente. Parcours vain. Un vague petit frisson anthropologique sur l'ossuaire mais une drôle de marmelade le recouvre.
#Vu Films (Octobre)

- Dragonslayer* - Dark disney qui traîne sur la table de chevet des amateurs. Trop délayé dans le rythme (sautes et vacuité) pour fixer une atmosphère.

- Naked Gun 2½*(*) - Rire consterné bis. Plus vite oublié que le premier.
C'est sûrement extrême; mais piste à explorer...
Voilà @ludwittgenstein.bsky.social devrait nous assembler ses propres idées de Wittgenstein. Sinon il faudra juger que c'est un crypto-macroniste. CQFD!
Je le notais plus haut! Mais fragments de fragments = fragments². Je crois que pour les lecteurs non-avertis, ce n'est plus qu'une mine à associations d'idées et malentendus suggestifs.
Il faut surtout passer à l'étape du commentaire ! On veut la patte de l'auteur de ce compte, au-delà de celle que l'on perçoit dans la sélection.
Or les petits récits fantastiques comme le tramway sont de l'aveu de leurs auteurs faits pour s'arranger de cet enjeu.

En gros la fiction a été exposée utilement une fois, dans un contexte déterminé, par sa créatrice, Philippa Foot, puis les "nerds" philosophes s'en sont emparé...
...atteints parfois par la philosophie analytique, devenue folle.

Superficialités bien anticipées par Anscombe en 1958, puisque nos problèmes moraux tiennent avant toute chose au fait que nous devons déterminer ce qui est moralement pertinent dans une situation donnée.
#Lu Essai (Octobre)

- David Edmonds, Le tramway qui tue** - Généalogie historique de la "tramologie", i.e. la fiction et ses variantes du fameux dilemme du tramway devenu fou, ainsi que son impact sur la philosophie morale analytique.

Indirectement instructif sur les niveaux de superficialités...
Bien sûr l'argumentation d'Anscombe est toujours dense, problème auquel s'ajoute ce qu'il faut bien appeler un très mauvais style, mais cela n'excuse pas tout (Kenny n'hésitant pas dans sa traduction de la Poétique d'Aristote à parler de lâcheté...).
#Lu Essai (Octobre)

- Anscombe, L'action humaine**(*) - Recueil d'articles essentiels d'Anscombe. Traductions un peu pusillanimes cela dit, avec translittérations à peine françaises (notamment PMM dont je défie le lecteur français de bonne volonté de comprendre ce qui est parfois dit)...
...: si vous ne savez pas raconter une bonne histoire de façon directe et linéaire, et que vous éprouvez le besoin d'emberlificoter celle-ci pour simuler la profondeur, abstenez-vous d'écrire (poke Nolan).
#Vu Séries (Septembre)

- Alien Earth* - Naufrage. Écriture confuse et creuse parsemée de bonnes idées pourtant.

- Station Eleven* - Morcèlement incompréhensible, sentimental et pompeux d'une histoire parée d'atouts.

Un critère devient de plus en plus clair désormais:...
#allocinoche-fait-de-la-retape-et-ça-ne-se-voit-pas-du-tout Je crois que c'est le jugement le plus impartial qu'on ait vu depuis: "Spielberg a adoré ce blockbuster qu'il produit"​
La postface éclaire bien tard l'intention de l'auteur de romancer les fondements d'une petite secte protestante oubliée: les "shakers". Il est notable que c'est la partie la plus intéressante du livre...
#Lu Roman (Septembre)

- John Fowles, La créature** - Roman obscur tout entier dédié à l'élucidation d'un mystère situé en 1736. Narration externe au présent façon rapport (avec lettres, interrogatoires bruts). C'est parfois captivant, parfois simplement verbeux. Modernisme aliénant.
On en voudrait davantage, mais il n'est pas sûr que le film aurait conservé son énergie si spectaculaire.
Ce maelström enthousiasmant emporte tout sur son passage ! Les failles d'écriture également....pourtant bien présentes, dues certainement à un matériau trop généreux recomposé/densifié au montage, la première partie ayant pu être un film en soi.
#Vu Films (Septembre)

- A battle after another***(*) - Mise en scène, montage, acteurs supérieurs: fluidité, énergie, interactions pleines de grâce (Di caprio, del Torro, Infiniti). À bonne distance de l'ère Trump et focalisé sur les rafles de la ICE, ce qui le rend plus pertinent qu'Eddington.
- Sirāt** - Les critiques parlaient d'"expérience"... En fait, grande masse désaccordée: quelques chocs intenses, des beaux plans d'ensemble (désert et véhicules) mais minés par l'absence de sens visuel ailleurs. La rave ou les raveurs = pas une bonne idée de cinéma...