C’est une exposition que je vous recommande vivement ! Je l’attendais avec la plus grande impatience tant les avant-gardes artistiques du XXe siècle le passionne et tant cette thématique m’intéresse. J’étais ravie de pouvoir voir en vrai des œuvres d’artistes comme Grosz ou Kandinsky.

Certaines œuvres de l’exposition de 1937 ont été détruites quand d’autres ont été vendues dans des collections privées (la reconstitution du parcours de ces œuvres, pour celles vendues, reste encore aujourd’hui difficile).

L’exposition montre ainsi des œuvres d’artistes comme Kandinsky, Nolde, Kirchner, Grosz, Dix ou encore Chagall et Freundlich, conspués et persécutés par les nazis, exclus de la société.

en particulier sur la pureté fantasmée de la race aryenne et la nécessité de sa protection contre toute forme de dégénérescence dont artistique alors perçue comme une menace.

L’exposition montre ainsi comment se sont structurées cette exposition de propagande et la campagne médiatique liée avec des articles de presse et archives filmiques. Elle consacre aussi une salle sur l’idéologie nazie

ou école comme celle du Bauhaus. Près de 2 millions de visiteur.ses se sont rendu.es à cette exposition qui a duré 4 mois et elle a ensuite circulé pendant 4 ans en Allemagne et en Autriche.

certes centrée uniquement sur Paris et sur une période plus courte 1850-1925, mais plus complète sur la sociologie des employé.es, sur la mode, sur la place accordée aux enfants et sur l’influence du mouvement Art Déco.

J’ai beaucoup apprécié la focale accordée à l’architecture en particulier dans la première partie. L’exposition est intéressante mais sur cette thématique, j’ai préféré celle du Musée des arts décoratifs

la place des femmes dans ces espaces, la place des employé.es et leur recrutement, les évolutions de la publicité et du marketing, les évolutions de la mode avec le prêt-à-porter, les notions de plaisir et d’expérience et les nouvelles valeurs affichées par ces grands magasins.

l’organisation intérieure avec les grands escaliers et l’évolution des espaces d’achats et d’essayage,

Comme à l’expo du Musée des arts décoratifs, les objets présentés sont variés et permettent de traiter différentes thématiques : les plans architecturaux de ces bâtiments massifs, les matériaux utilisés pour les bâtiments et les inspirations Art Nouveau et Art Déco,

Organisée en trois parties, 1850-1830 Âge d’or des gérants magasins, 1930-1980 Machines à vendre, 1980 à nos jours Renouveau des grands magasins, cette expo présente les modèles de formes architecturales et l’insertion urbaine de ces grands magasins.

Elle propose un angle d’étude différent de l’expo (géniale) qui avait été organisée par le Musee des arts décoratifs durant le printemps 2024, en abordant l’histoire de ces grands magasins de 1850 à nos jours, en France (avec une focale sur Paris) et à l’étranger.

La touche du Suzanne Valadon et les couleurs de ses peintures sont magnifiques, lumineuses et vives, les contours prononcés de ses sujets renforcent l’effet de profondeur et c’est incroyable de pouvoir enfin voir ses œuvres en vrai ! Je vous recommande chaudement l’exposition !

L’expo intègre Suzanne Valadon dans l’hist des avant-gardes artistiques à Paris, leurs réseaux et les lieux fréquentés comme les ateliers ou cabaret. Elle propose aussi de faire dialoguer les œuvres de Valadon avec celles d’artistes qui lui st contemporaines comme Émilie Charmy ou Jacqueline Marval.

L’exposition présente aussi les nus réalisés par Suzanne Valadon dont les nus masculins longtemps interdits aux femmes artistes. Moins connus, quelques paysages et natures mortes sont aussi exposés avec notamment des représentations de son atelier rue Cortot dans le quartier de Montmartre.