Donc peut-on dire que la stratégie actuelle en France est la bonne d'un point de vue épidémiologique ?

En arboriculture, une surveillance épidémiologique stricte couplée à l'arrachage systématique et immédiat d'arbres malades a plutôt bien contenu le problème de la Sharka ces 2 dernières décennies, une maladie vectorielle pour laquelle nous n'avons pas de vaccin.

Étant non spécialiste, une question que j'ai depuis le début est : existe-t-il des modélisations qui comparent des stratégies d'abattage de troupeaux comme actuellement, comparé à une stratégie d'abattage d'animaux malades seulement + vaccination du reste du troupeau et des troupeaux alentours ?

Parfait

Ou encore
3 :
nyaspubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/...

4 : conbio.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/...

C’est l’analyse de l’outil d’IA « Consensus » basé sur une vingtaine de publications scientifiques récentes, dont plusieurs revues de littérature. En voici une sélection :
1 : besjournals.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/...

2 : www.mdpi.com/2073-445X/14...

Les résultats dépendent fortement du contexte écologique, social et économique. L’intégration de politiques publiques, d’incitations économiques et de planification spatiale est essentielle pour maximiser les bénéfices.

De nombreux chercheurs recommandent de dépasser l’opposition binaire et de combiner les deux stratégies dans des mosaïques paysagères connectées, adaptées aux spécificités locales et aux objectifs multiples (production, biodiversité, services écosystémiques).

Qu’il n’y a pas de consensus sur cette question. Ni l’approche « land sparing » ni « land sharing » n’est universellement supérieure : la combinaison contextuelle des deux stratégies est recommandée pour une agriculture durable.

Je commence à en voir sur Linkedin, je suis déjà fatigué.

Merci Yann pour ce super fil ! Comme toujours :
1. Il faut absolument encourager et accélérer ces recherches,
2. Il ne faudra pas compter que sur ce levier génétique, mais combiner les solutions pour répondre à cet enjeu.

En conclusion :
#science #agriculture #personneneregardeleshashtagspourquoijenfais

Quelques limites :
L’effet sur la réduction des ravageurs varie selon les cultures, les années et la composition des bandes fleuries.
Les bénéfices sur le rendement sont parfois faibles ou non significatifs mais la ↘️ de l’usage d’insecticides et la conservation de la biodiversité sont avérées.

La méta-analyse de Albrecht et al. 2020 montre une augmentation significative de la régulation des ravageurs de 16% par les bandes fleuries. Le signal est positif pour les haies mais pas significatif ici.

onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/...

À vue de nez j'avais dit moins de 1% mais apparemment c'était déjà surestimé 😅

Je n'ai aucune solution simple pour sauver la filière française de la crise bien sûr, mais j'avoue que voir certains imaginer que la filière française - avec ses coûts de production - pourrait être concurrentielle dans ce marché, m'échappe complètement.