Florent Moncomble
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Senior Lecturer in English linguistics, Université d'Artois | morphosyntax, pragmatics, corpus linguistics | Linguiste atterré @tract-linguistes.org | VP & webmaster @saesfrance.org | disability, autism | 🚴 | ☘️ 🔗 https://linktr.ee/f_moncomble
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🗣️💬 D - 2 weeks, and the final programme of the international F-word conference is out!
We can't wait to welcome our guest speakers @jessesword.com, @tonymcenery.bsky.social and @misterslang.bsky.social along with all participants for 2½ days of discussion of this ULO (Ubiquitous Linguistic Object).
Conference poster Programme for Sept. 24th

Wednesday 24

9.00: Welcome

9.30: Opening Remarks by Anne Besson, Head of ‘Textes & Cultures’ 

9.45: Keynote Address
Jesse Sheidlower, writer and lexicographer, Columbia University
“Access Denied: Exclusion Policy in The F-Word”

11.00: Break

11.15: Panel 1 – The F-Word across Contexts and Collective Representations
Chair: Guillaume Winter, Artois University

Adam Wilson, Université de Lorraine, « Start (Fucking?) Up: A Sociolinguistic Analysis of Uses (and Abuses) of Profanity in ‘New’ Professional Contexts »
Virginia Calabria, Durham University, Eleonora Sciubba, Tilburg University & Ilaria Fiorentini, Università di Pavia, “Fucking-Swearing to Achieve ‘Playfulness’ in WhatsApp Conversations of Italian Gamers”
Marianne Rathje, Danish Language Council, « ‘Fuck’ in Danish Youth Language: Pragmatics, Gender and Globalization »

Q&A

12.45: Lunch

2.30: Panel 2 - The Linguistics of Fuck 
Chair: Florent Moncomble, Artois University

Julie Neveux, Sorbonne University, “‘If It’s Not Asking Too Fucking Much!’: The Expressivity of Inserted Fuck Forms in Arthur Nersesian’s The Fuck-Up, an Enactive Linguistic Approach”
Sarah Melker, University of Graz, “Are Delocutives Unfuckable? Examining a Gap in Productivity”
Camille Ternisien, Université de Lorraine, “‘We Have Reached Peak Lack of Fucks Given’: Profanity in Light Verb Constructions” 
Laura Goudet, University of Rouen Normandy & IUF, “Performing Emphases on Fuck in Contemporary Music”

Q&A

4.30: Cocktail
Programme for Sept. 25th

9.15: Welcome

9.45: Keynote Address
Tony McEnery, University of Lancaster
“The F-Word in Conversational British and American English”

11.00: Break

11.15: Panel 3 – Exploring the Cultural Expressivity of the F-Word 
Chair: Julie Neveux, Sorbonne University

Silvia Neri, Paris 8 University, “The Imagistic Aesthetic of the Word Fuck”  
Minna Hjort, University of Turku, “Effings on the Wall. Fuck in the Linguistic Landscape”
Benjamin Campion, University of Lille, “The F-Word and Censorship: History of a Tumultuous Televisual Relationship in the United States”

Q&A

12.45: Lunch

2.30: Panel 4 – The F-Word in Conversation: The Case of Audiovisual Translation 
Chair: Corinne Wecksteen-Quinio, Artois University

Catarina Xavier, University of Lisbon, “‘Please Avoid The F-Word’. A Survey-Based Analysis of Translator’ Beliefs, Attitudes and Guidelines Regarding Taboo Language in Subtitling” 
Éponine Moreau, University of Mons, “What the Fuck Didn’t You Translate? The Subtitling Strategies and Techniques Used to Render The F-Word and Its Variants in Netflix Original Series”
Julie Loison-Charles, Sorbonne Nouvelle University, “The F-Word in Audiovisual Translation: A Case Study on Ted Lasso”

Q&A


* * *

7.00: Conference Dinner 
Programme for Sept. 26th

9.00: Welcome

9.15: Keynote Address
Jonathon Green, writer and lexicographer 
“The Words That Came In from the Cold”

10.30: Break

10.45: Panel 5 – The Written (F-)Word: Translation Strategies in Practice
Chair: Sigolène Vivier, Artois University

Claire Placial, Université de Lorraine & Myriam Houssay-Holzschuch, Université Grenoble Alpes, “Translating Simon Springer’s ‘Fuck Neoliberalism’: A Defense and Illustration”
Charles Bonnot, Sorbonne Nouvelle University, “A Walk Among the Fucks: A Reflexive Approach to Translating The F-Word”  
Corinne Wecksteen-Quinio, Artois University, “Fuck-In(’) Translation, If You Pardon My French. A Study of the Multifaceted Aspects of The F-Word In 20th-21st Century English and American Novels and Their Translations into French”
Juliette Pezaire, Paris 8 University, « Translating Fuck in Contemporary Scottish Vernacular Novels: From Accidental Resemantization to Damaging Cultural Representations »

Q&A

12.45: Lunch 

* * *

2.30: Conference Closure
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Lecture indispensable pour mieux s'y retrouver dans la réforme du CAPES et du Master enseignement (M2E) en anglais. Merci aux intervenant·es (M. Vaudin et C. Debras pour les jurys des deux CAPES et A. Frugière pour les INSPE) d'être venu·es faire part de leurs explications et répondre aux questions.
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En ce début du mois d'octobre, le magazine Lire nous gratifie d'un numéro spécial 50e anniversaire fort d'un dossier « Langue française » intitulé « Les secrets du dictionnaire »…

Embarquons pour une petite fiche de lecture. Attachez vos ceintures, ça va secouer. 🧵
Couverture du magazine. Y figure le titre, illustré par l'image d'artiste d'un épais ouvrage évoquant un dictionnaire ouvert sur ce qui ressemble à un pont menant à la coupole de l'Académie française.
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Watched the 2024 film 'Civil War' last night. Saw your repost and wondered if I'd forgotten to turn the TV off.
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Ni du DDF non plus, faut pas trop en demander, hein.
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Oui, à la fin, donc il faut pouvoir tenir jusque là… 😫
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Peut-être. Dans ce cas, pour quelqu'un qui se targue de faire œuvre de lexicographe, c'est bêta de se tromper de mot. Et ça n'est de toute façon pas un argument : le 1er volume date de 1992, pas du 19e siècle.
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En effet ! Mais le français semble, cette fois, avoir emprunté à l'anglais américain (ou, comme le suggère le Robert, à "parking place" ?) 🤷‍♂️
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Je m'arrête là, le dernier article est un tour d'horizon d'ouvrages divers intitulés « dictionnaire », qu'ils soient de niche ou à visée humoristique comme celui de Desproges, suivi d'un quiz.

Allez, bon week-end quand même.
a man is standing on a set of stairs with his arms in the air and the words `` happy friday '' .
Alt: GIF. Hugh Grant descend un escalier en dansant. La légende dit "Happy Friday!!!".
media.tenor.com
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À ne pas faire lire aux professionnel·les — je pense notamment au @merriam-webster.com (@petersokolowski.bsky.social) — de crainte qu'iels 😉 ne s'étouffent — de consternation ou de rire.
Ou ne découvrent que « le dictionnaire est à la base du vivre-ensemble »… 🤔 Il fallait y penser.
On vit une
époque où l'on est traité de conservateur
dès qu'on rappelle que le dictionnaire est
à la base du vivre-ensemble...
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Faudra qu'il m'explique ce qui est « imprécis » quand un « jeune » dit de son américain frites qu'il est « grave bon », mais passons — ce grand lexicographe (non) est là pour apprendre leur métier aux gens qui font les dicos : arrêtez de décrire la langue telle qu'elle est, voyons !
Il faut considérer ce dictionnaire - et
d'ailleurs chaque dictionnaire - comme
un phare, toujours prescripteur et indi-
cateur. Au contraire de la linguistique
descriptive, ou l'on sempare d'un corpus
identifié pour tenter d'en décrire la réalité
hic et nunc.
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Car non, bande d'ignorant·es, le rôle du dictionnaire n'est pas de recenser de nouveaux mots : c'est de cimenter la nation, car « le propre d'une nation est de permettre à tous les citoyens de pouvoir échanger » !
Et quel est l'ennemi n°1 de la nation ? Les JEUNES, avec leur vocabulaire riquiqui :
un dictionnaire marque la précision de
la langue. La profusion des mots qui y
demeurent est là pour rappeler ses nuances.
Quand les jeunes disent « grave bon », cette
locution recouvre au moins cinquante mots
de la langue française! En l'utilisant, on se
coupe de la grande précision du français
et on l'appauvrit.
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Le voilà ici qui nous ressort donc le désormais vieux coup du pronom « iel » — de tout le dossier, l'unique occasion de mentionner le Robert, et pas en bien, comme vous vous en doutez, même s'il met un moment le Larousse dans le même sac…
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(Reprenez un peu de jus de fruit, c'est presque fini)

Page 57, enfin, le retour d'une caution scientifique de poids (ahem) : Alain Bentolila, qui continue à se présenter comme professeur de linguistique à Paris Cité alors qu'il est retraité de longue date et enseignait en sciences de l'éducation.
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Enfin, dans les emprunts au français, le 'rendez-vous' — « romantique, forcément romantique ». Vraiment ? Incroyables, ces histoires d'amour entre la Station Spatiale Internationale et ses vaisseaux cargos !
Mentionnons encore le déjà-vu (peu, voire
pas, employé par les Français), le cliché,
l'entrepreneur (adopté dans la Silicon Valley)
et le rendez-vous (romantique, forcément
romantique...). This was the first flight of the heftier version of the Cygnus cargo ship, featuring a longer, pressurized cargo module that can hold 33% more payload than its predecessor. With its bigger build, the spacecraft was able to carry the heaviest load of supplies ever delivered to the ISS.

The anticipated delivery would be Northrop Grumman’s 23rd cargo shipment to the ISS as part of its multi-billion dollar commercial resupply contract with NASA.

Last year, another of the company’s cargo ships ran into trouble while attempting to rendezvous with the ISS.
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On y voit aussi l'arabe relégué au rang des « apports mineurs », alors qu'il constitue de longue date une influence majeure sur le lexique français, ainsi que l'illustre cet exercice tiré du Cahier d'activités de @tract-linguistes.org :
Dans ce texte, soulignez les mots empruntés à l'arabe.
(Indice: il y en a presque cinquante !)

Ce matin à l'aube, je prends place dans un café trouvé au hasard, ou par le truchement de quelque algorithme. À quelques mètres, un type vêtu d'un caban cramoisi dissimulant mal un uniforme d'amiral trempe un sucre dans sa tasse. Accoudés à la barre de laiton du comptoir, deux clients jouent aux échecs; l'un d'eux fanfaronne à chaque prise. Engoncée dans un sofa au fond d'une alcôve, une vieille momie déguste un sorbet au sirop d'abricot; son gilet de Coton à sequins carmin et sa jupe de satin lilas en profitent aussi. De sa personne émane un lourd parfum fait de santal, de jasmin et de laque bon marché. À son cou pourtant, un pendentif en or 24 carats serti d'ambre.
Dehors, c'est une vraie mousson. Assis sur un vieux matelas jeté à même le goudron, un pauvre homme joue de la guitare tandis que les passants mesquins ignorent la timbale posée devant lui.
Son clébard roupille sous un porche, à côté d'un magasin de primeurs dont l'étal se pare d'épinards. d'oranges, de pastèques, d'estragon, d'aubergines et d'artichauts. Matraque et calibre à la ceinture, deux flics patrouillent mollement: sont pas là pour faire du chiffre. Plus tard le même jour, la douane fera une descente chez un voisin : chez lui, un alambic et tout un arsenal pour produire de l'alcool avarié.
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Sur des anglicismes qualifiés d'« excès de zèle », comme « smoking » et « parking », ça va un peu vite, en oubliant :
- que 'tuxedo' est US : en GB on préfère 'dinner jacket' ;
- que ces deux mots sont des apocopes de 'smoking (jacket)' et 'parking (lot)' et n'ont donc pas été inventés ex nihilo.
Et puis, parce qu'on aime faire du
zèle en France, on emploiera le mot smoking
là où les anglophones disent tuxedo. Le
parking ne fait quant à lui référence, en
anglais, qu'à l'action de se garer...
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On croit y lire aussi qu'« infox » serait un emprunt, alors qu'il est justement une création lexicale promue par France Terme pour éviter l'anglicisme 'fake news' : www.culture.fr/franceterme/...
Inspirée des fake news souvent invoquées
par Trump, l'infox arrive dans le Larousse
en 2019, puis chez Robert l'année sui-
vante...
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Ha ! Page 56, on va taper là où ça fait mal : les EMPRUNTS.

Évidemment, le suspect usuel est l'anglais, mais on apprendra que les langues étrangères sont… des « sabirs » : sympa. Alors comme c'est un dossier sur le(s) dictionnaire(s), petit rappel, merci le Larousse et le DAF :
sabir

nom masculin

(espagnol ou provençal saber, savoir)

    1. Système linguistique réduit à quelques règles de combinaison et au vocabulaire d'un champ lexical déterminé (par exemple commerce, relations maîtres-esclaves).
    2. Langue difficilement compréhensible, charabia, jargon.

    Synonymes :

    baragouin (familier) - charabia (familier) - galimatias - jargon
Parler hétérogène au vocabulaire restreint, à la morphologie et à la syntaxe sommaires, utilisé par des locuteurs de langues maternelles différentes à des fins de communication orale. Le « jargon chinook » est un sabir d’Amérique du Nord, né des contacts entre certaines tribus amérindiennes et les descendants d’Européens.
▪ Péj. Discours difficilement compréhensible, charabia. Je n’entends goutte à son sabir.
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Il semblerait d'ailleurs qu'on attende encore, en français, un véritable équivalent au Green's Dictionary of Slang, mais vos pistes sont les bienvenues.
Green’s Dictionary of Slang
greensdictofslang.com
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Page 55, un article sur l'inclusion de mots d'argot dans, tenez-vous bien, LES dictionnaires. Rien que de très convenu, et même assez prude pour moi qui sors à peine de 3 jours d'un colloque consacré à 'Fuck' où étaient invités les lexicographes @jessesword.com et @misterslang.bsky.social.
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Sans surprise, alors que ce n'est pas le sujet, Cerquiglini ne peut s'empêcher de glisser une petite remarque anti-anglicismes : vraiment, il y a des gens qui peinent à prononcer « spoiler » ?
« Divulgâcher », entré en 2019
dans le dictionnaire. « C'est un terme très
courant au Québec. Nous ne sommes pas
normatifs, mais nous pensons qu'il vaut
mieux dire "divulgâcher", qui est un mot
transparent, que "spoiler", qui n'est pas
facile à prononcer correctement. »