Mais pas sur René Lévesque, il faut le rappeler.

Oui! Mais à défaut d'aller plus loin, il faudrait au moins le faire bien (qualité des matériaux, durabilité des assemblages, pérennité de l'aménagement, intégration de la montréalité).

Il y a vraiment une incompréhension du projet proposé.

Ce que réclament les signataires de cette lettre est tout à fait juste;
mais le projet proposé n'y répond pas, au contraire.

Un centre-ville prospère, vert, beau et sécuritaire, ça passe par un bon projet.
Pas un aménagement bricolé.

Mais tout ça est temporaire, éphémère, au gré de modes et des festivals. On s’apprête à faire exactement la même chose dans l’ouest — mais coulé dans le béton. Une rue commerciale n’est pas un parc, ni une place, ni un festival. Il y a des logiques à suivre, piéton ou pas. Il en va de sa pérennité.

Ce n'est pas un concept préliminaire, les plans pour construction sont sur SEAO. Plus rien ne va changer, le projet est scellé.

En quoi la lisibilité, la fluidité et l’intelligibilité est problématique dans le QDS? Et en quoi surcharger l’espace de manière permanente n’y nuit pas?

Vous voyez ce que je veux dire. Ce n’est pas agréable pour un piéton de passer d’un à l’autre. Une fois ça va, mais en alternance, ce n’est pas une expérience positive. D’ailleurs, aucune ville n’a jamais vraiment appliqué ce principe d’alternance.

Je crois que ce qui inquiète surtout c'est ça. Espace surchargé et confus, très faible intelligibilité des circulations, entrave à la fluidité des mouvements, difficile lisibilité de l’espace. Peu importe quels seront les besoins dans 5, 10 ans, impossible d'évoluer.

Le désagrément est dans l'alternance. Au coin de Bleury, 6 policiers passent leur jouer à crier «SUR LE TROTTOIR». On multiplie ça sur 4 nouvelles intersections. Un piéton n'a pas envie de sans cesse se demander «suis-je en danger». Contrairement au QDS, la masse critique n'est pas assez grande.

Pas avec l'aménagement proposé, qui va à l'encontre des principes d'aménagement d'un espace commercial (intelligibilité des circulations, fluidité des mouvements, lisibilité de l’espace). Et malheureusement, rien n'est irréversible.

Théoriquement oui, mais malheureusement, c'est plutôt l'inverse qui risque d'arriver. Vu que le projet va créer confusion et désagrément pour les voitures et pour les piétons, on va retourner vers l'option la plus «rassurante»: rouvrir la rue aux voitures.

Vous parlez d'un compromis.
Valérie Plante l'a présenté comme un compromis.
Le projet proposé est effectivement un compromis,
un pneu quatre saisons.
Est-ce qu'un projet aussi majeur devrait émaner d'un compromis, ou plutôt d'une vision, d'une ambition mobilisatrice et porteuse?

Le Square Philips et le Square Dorchester qui sont deux exemples impeccables d’aménagement! Et plus loin dans les archives, le plan directeur du Quartier international qui a complètement restructuré le secteur en couvrant l’autoroute.