Laurent Bach
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Finance prof at ESSEC https://sites.google.com/site/laurentbach/
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Je vois bien qu'on peut le faire, avec quand même un fort prisme budgétaire, mais les résultats qu'on obtient alors sont forcément plus incertains. S'agissant de comprendre la différence de fardeau fiscal entre les ménages, l'analyse en % d'imposition est à la fois plus intuitive et plus robuste
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Merci pour cette remarque, que je n'ai, il me semble, pas manqué de mettre moi-même en avant dans ce fil. L'estimation de l'ampleur budgétaire de telle ou telle réforme n'a quant à elle jamais été l'objet de cette note qui, rappelons-le, porte sur 2016.
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Merci Vincent, c'est super utile d'avoir ton regard !
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Une autre manière de faire est de consulter les taux effectifs globaux d'IS qui sont déclarés aux investisseurs dans les rapports financiers annuels des groupes cotés FR. Ils sont souvent + bas que le taux FR mais ne sont pas minuscules, et pourtant les marchés aiment les bonnes nouvelles.
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On parle surtout de l'Irlande pour les filiales de groupes US. Et notre analyse ne porte que sur les groupes FR contrôlés par des résidents fiscaux FR. Ils déclarent leur présence en Irlande, mais ils n'ont peut-être pas une activité qui se prête à un transfert massif de base fiscale vers ce pays.
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On fait en sorte que les taux d'imposition à l'étranger correspondent aux impôts étrangers déclarés dans les rapports pays-par-pays, pour ceux qui sont soumis à une telle déclaration. Par ailleurs, nous mentionnons bien que le taux à l'étranger est plutôt inférieur au taux FR.
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Le revenu économique tel que nous le construisons n'inclut pas de plus-values latentes autres que des revenus effectivement réalisés dans les structures contrôlées, qui sont bien moins souvent négatifs que le rendement d'une action.
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Notre message s’avère presque inchangé si l’on exclut de l’analyse les profits étrangers, si l’on ne considère que les détentions de plus de 50% du capital d’une société, ou bien encore si l’on considère qu’une part importante de l’IS est en réalité payé par les salariés (10/10)
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Sur longue période, les hauts revenus fiscaux n’ont par ailleurs jamais été en passe de se rapprocher des hauts revenus économiques. Certes, depuis 2017, les revenus fiscaux ont nettement augmenté, mais c’est aussi le cas des hauts revenus économiques (9/10)
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Les hauts revenus économiques ont aussi plus de chance d’être associés à des entreprises figurant dans le classement Challenges : c’est le cas de près de 90% des 75 premiers ménages en revenu économique et de moins de 10% des 75 premiers ménages en revenu fiscal (8/10)
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C’est aussi l’occasion de confirmer tout l’intérêt du concept de revenu économique. D’une année sur l’autre, les ménages aisés changent beaucoup moins de place dans l’échelle des revenus économiques que dans celle des revenus fiscaux (7/10)
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Nous montrons aussi que la détention de holdings croît à mesure que l’on considère des ménages de plus en plus riches : la quasi-intégralité des 75 ménages les plus riches contrôlent une société de ce genre, contre une minorité de ceux sous le seuil des 1% les plus riches (6/10)
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En effet, un résultat important du papier est que les profits réalisés à l’étranger comptent pour beaucoup dans les revenus et impôts payés par les ménages français : pour les 75 premiers ménages, la moitié de l’impôt payé est constituée d’impôts sur les sociétés étrangers (5/10)
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Le niveau des revenus économiques, en particulier en haut de distribution, est toutefois plus bas qu’auparavant avec un revenu moyen de « seulement » 220 millions d’euros ; le résultat de données plus précises sur les parts d’entreprise et les profits réalisés à l’étranger (4/10)
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Le résultat principal a peu changé : le taux d’imposition directe des 75 ménages au revenu économique le plus élevé est de 25%, soit 20 points de moins que le 40000ème ménage le plus riche, celui dont l’imposition directe est la plus élevée au sein de la population étudiée (3/10)
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Beaucoup de travail supplémentaire pour arriver à cette version « papier » de la note, mais il s’agit toujours de mesurer les taux d’imposition effectifs des ménages en 2016 en fonction de leur revenu « économique », incluant certains résultats non distribués (2/10)
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Je me demandais justement si l'étude n'incluait tout de même pas les dividendes au-delà de 10% car pour le coup ça c'est normalement ce que la BNS renseigne depuis 2013. Et je vais de ce pas lire cette étude DREES, merci!
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Utile cas d'étude pour ceux qui s'intéressent à la mesure des revenus ! En revanche il me semble que la + grosse différence IR-IS vient des profits non distribués plutôt que des dividendes, qui dépassent souvent largement le seuil des 10%. Et en l'état la BNS ne permet pas hélas de récupérer l'info
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Questionner la prévision, c’est aussi questionner l’impôt lui-même. La TVA s’avère en pratique loin d’un impôt universel sur la consommation. Ailleurs, on cherche à combler ce fossé. Faire ce chemin en France aurait pour mérite d’en rendre les recettes plus prévisibles (6/6)
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Au-delà du modèle TVA, la très forte hausse de l’assiette en 21-22 avait généré des bénéfices de trésorerie proches du milliard; le retour à une croissance normale a signé la fin de ces bénéfices. Un petit souci donc, dont on pourrait toutefois se tenir mieux au courant (5/6)
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En 21-22, l’assiette TVA s’est avérée bien + dynamique que les emplois taxables ciblés par les macroéconomistes; ce fut l’inverse en 23-24, comme si la sortie de crise, l’inflation avaient déréglé le modèle qui relie l’assiette aux agrégats macro. On peut enrichir ce modèle (4/6)
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L’erreur dont on parle beaucoup concerne la prévision de croissance des agrégats macro assimilés à l’assiette TVA (les fameux « emplois taxables »), plus basse de 2 points que prévu. Mais, compte tenu des incertitudes macro, ce type d’erreur est fréquent et s’anticipe mal (3/6)
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La TVA est difficile à prévoir : on ne constate pas son assiette, qui doit être modélisée pour établir les agrégats macro qui la reflètent le mieux; sa mécanique implique des paiements au fisc en avance d’éventuels remboursements donc parfois de purs bénéfices de trésorerie (2/6)