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A la barre du procès de Cédric Jubillar, une mère qui doute
A la barre du procès de Cédric Jubillar, une mère qui doute
Par AFP Par Chantal VALERY, Daniel MARTINEZ © 2025 AFP Ecartelée entre l'amour pour son fils et son inquiétude d'une possible "connerie" de Cédric Jubillar, c'est une mère dans le doute qui témoigne mercredi devant la cour d'assises du Tarn. Dès le lendemain de la soudaine disparition de Delphine Jubillar, fin 2020, la belle-mère de l'infirmière déclarait aux gendarmes: "j'espère juste que mon fils ne lui a rien fait". Car Cédric lui avait tenu, quelques semaines auparavant, des propos menaçants à l'égard de son épouse qui voulait le quitter, des déclarations que sa mère a rapportées aux enquêteurs: "J'en ai marre, je vais la tuer, je vais l'enterrer, personne ne la retrouvera". Des paroles en l'air, a martelé le peintre-plaquiste de 38 ans, qui a toujours nié être l'auteur du meurtre dont il est accusé devant les assises du Tarn. Le corps de Delphine n'a pas été retrouvé en plus de quatre ans de recherches. Nadine Jubillar, 54 ans, a été plongée dans l'affaire judiciaire et médiatique dès l'annonce de la disparition de sa belle-fille de 33 ans, quand Cédric l'a appelée, le 16 décembre 2020 au matin, pour venir au domicile du couple à Cagnac-les-Mines, près d'Albi, s'occuper de ses petits-enfants. Six mois plus tard, en juin 2021, la quinquagénaire, un temps soupçonnée de complicité, était placée en garde à vue avec son mari, le beau-père de Cédric, en même temps que son fils, auquel elle a été confrontée notamment sur les menaces de mort qu'il a proférées à l'encontre de Delphine. Si le fils a été mis en examen et écroué, la mère n'a pas été inquiétée au sortir de sa garde à vue. Elle sera néanmoins interrogée mercredi sur sa participation au "flicage" de la jeune infirmière par son mari, qui cherchait à trouver les traces d'une relation extraconjugale. Elle a reconnu en particulier avoir tenté de géolocaliser sa belle-fille avant sa disparition. Partie civile Son audition, au 11e jour du procès qui en compte 18, est d'autant plus attendue que la mère de l'accusé est désormais partie civile, en quête de vérité pour ses petits-enfants, Louis et Elyah, "pour pouvoir continuer à les regarder droit dans les yeux", selon un document judiciaire. Si elle voulait croire, au début de l'enquête, à l'innocence de Cédric, "un homme idéal, un mari idéal, un père idéal", Nadine Jubillar a admis à l'instruction ne pas vraiment connaître son fils, qu'elle a eu à l'âge de 16 ans puis abandonné aux services sociaux. Jusqu'à lâcher sur une radio locale être "persuadée de la culpabilité" de son fils. Quelle sera la teneur de son témoignage mercredi? Interrogée à la veille de l'audition, son avocate Géraldine Vallat n'a pas souhaité répondre, réservant à Nadine Jubillar le soin de s'exprimer. "C'est une mère qui s'exprime, donc c'est une mère avec ses complexités, elle est dans un conflit de loyauté absolu et donc évidemment on attend simplement qu'elle puisse s'exprimer dans les meilleures conditions. Evidemment ça ne va pas être facile", a estimé un autre avocat des parties civiles, Mourad Battikh. La mère de Cédric sera sans aucun doute amenée à parler de ses relations courtoises mais distantes avec sa belle-fille ou encore de l'enfance de l'accusé, ballotté de foyers en familles d'accueil, puis des liens ravivés sur le tard alors que son aîné était déjà père, marié avec Delphine. Son mari, le beau-père de Cédric, sera également entendu mercredi. Il est réputé avoir été sévère, parfois violent, à l'égard de l'accusé lorsqu'il était adolescent. La cour d'assises se penchera également sur l'audition d'un des anciens codétenus de Cédric Jubillar auquel l'accusé avait confié en prison avoir "vrillé" et tué son épouse, avant de démentir. Cet homme devrait être absent à l'audience.
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Cameroun: après des mois d’absence, Paul Biya tient son premier meeting de campagne
Cameroun: après des mois d’absence, Paul Biya tient son premier meeting de campagne
Par AFP Par Amina MALLOUM © 2025 AFP Après des mois d'absence dans le paysage politique et à cinq jours du scrutin présidentiel du 12 octobre au Cameroun, le président sortant Paul Biya, 92 ans et au pouvoir depuis 1982, a tenu mardi son premier grand meeting de campagne à Maroua, dans la région de l’Extrême-Nord. "Ma détermination à vous servir demeure intacte", a lancé le président d’une voix ferme à la foule au cours de sa première apparition publique depuis mai 2025, avant d'ajouter: "Je vous demande, une fois de plus, de m’apporter votre précieux soutien." Le plus vieux chef d’état en exercice au monde, qui avait été absent de la campagne électorale, a finalement tenu ce meeting, ont constaté des journalistes de l'AFP. Alors que ses adversaires sillonnent le pays, Paul Biya a démarré sa campagne le 27 septembre en publiant une vidéo sur les réseaux sociaux, critiquée car truffée d'images générées par intelligence artificielle. "un certain mutisme" - "Le candidat sortant brille par un certain mutisme", explique Aristide Mono, analyste politique au Cameroun. Son allocution à Maroua est son premier discours devant ses électeurs depuis l'annonce de sa candidature, le 13 juillet, dans un tweet publié sur le réseau social X. De retour au Cameroun le 1er octobre après un mystérieux "voyage privé" en Suisse, qui avait inquiété certains observateurs quant à son état de santé, Paul Biya est arrivé en début d’après-midi à l’aéroport de Maroua. Aux côtés de son épouse Chantal Biya, vêtue d’une robe blanche à fleurs bleues ornée de la photo de son mari, il a prononcé un discours de près de 25 minutes axé sur les jeunes, les femmes et les infrastructures du pays. "Mon objectif est que chaque jeune, où qu’il soit, puisse trouver aisément un emploi ou devenir entrepreneur. Aucun jeune, qu’il soit diplômé ou non, ne sera laissé sur le bord de la route", a-t-il scandé devant plusieurs centaines de partisans du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) réunis au stade municipal de Maroua, sous une forte présence policière. Selon les organisateurs, près de 25.000 personnes étaient attendues, mais seules quelques centaines se sont déplacées, estiment nos correspondants sur place. - région cruciale Comme en 2018, Paul Biya a choisi Maroua, ville frontalière du Nigeria et du Tchad, dans la région de l'Extrême-Nord, considérée comme un bastion électoral avec 1,22 million d'électeurs inscrits, mais régulièrement touchée par les attaques du groupe jihadiste Boko Haram. "Avec des alliés du nord, comme Tchiroma et Bello, qui rompent leur alliance avec Biya pour briguer sa place, cette région s’impose comme un facteur clé pour déterminer qui émergera le 12 octobre", analyse Arrey Ntui, d'International Crisis Group. Cette première apparition publique intervient neuf jours après le lancement officiel de la campagne, pendant laquelle plusieurs candidats, dont Issa Tchiroma Bakary, Bello Bouba Maïgari et Cabral Libii (troisième en 2018), multiplient les déplacements à travers le pays. Maurice Kamto, figure de l’opposition dont la candidature a été rejetée en août, a appelé les électeurs "à voter librement", après l’échec des discussions pour une candidature unique de l’opposition. Le scrutin du 12 octobre sera le huitième auquel participe Paul Biya, candidat à un nouveau mandat de sept ans.
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Typhon Matmo: des inondations record dans le nord du Vietnam font huit morts
Typhon Matmo: des inondations record dans le nord du Vietnam font huit morts
Par AFP © 2025 AFP Des inondations d'un niveau record submergent mercredi les rues de plusieurs provinces au Vietnam et ont fait au moins huit morts cette semaine, selon le gouvernement. Ces crues sont causées par les fortes pluies du typhon Matmo, qui, bien qu'affaibli lundi, a durement frappé le nord du Vietnam, une semaine après des inondations provoquées par le typhon Bualoi qui ont fait plus de 50 morts dans le pays. Des dizaines de milliers de personnes se sont retrouvées bloquées chez elles, parfois sans électricité ni provisions, ou ont dû fuir la montée des eaux qui ont atteint le toit des voitures et des maisons dans certaines zones de la ville de Thai Nguyen, à environ 80 km au nord de la capitale Hanoï. Le ministère de l'Environnement a déclaré mercredi que huit personnes avaient été tuées par de violentes crues et des glissements de terrain dans le nord montagneux du Vietnam depuis lundi, et que cinq autres étaient portées disparues. Le bureau météorologique du pays a indiqué que le niveau de la rivière Cau, qui traverse la ville de Thai Nguyen, était supérieur de plus d'un mètre au précédent record de 28,81 mètres, qui avait été atteint en septembre 2024, quand le typhon Yagi a dévasté le pays. "Je n'ai jamais vu d'inondation aussi terrible depuis ma naissance, il y a 60 ans", a déclaré Nguyen Van Nguyen à l'AFP depuis sa maison de trois étages dont le bas est "complètement submergé", dans la province de Thai Nguyen. "Notre rez-de-chaussée a été complètement inondé. Mes parents et mes cinq enfants sont bloqués, sans assez de nourriture ni d'eau. Nous n'avons plus de nouvelles depuis mardi soir. Ils ont besoin d'une aide urgente, a publié Thoan Vu sur les réseaux sociaux, parmi des centaines d'appels à l'aide similaires. L'armée a déclaré avoir utilisé deux hélicoptères pour larguer quatre tonnes d'eau potable, des nouilles instantanées, des gâteaux secs, du lait et des gilets de sauvetage aux habitants des zones inondées de la province de Lang Son, à la frontière avec la Chine. Le changement climatique provoque des phénomènes météorologiques extrêmes plus fréquents et plus intenses partout dans le monde, selon des scientifiques.
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Dalin raconte son Vendée Globe avec le cancer, "un intrus à bord"
Dalin raconte son Vendée Globe avec le cancer, "un intrus à bord"
Par AFP Par François D'ASTIER © 2025 AFP Quand en janvier, Charlie Dalin, tout sourire sous des traits tirés, remonte à la proue de son voilier le chenal des Sables d'Olonne après avoir pulvérisé le record du Vendée Globe, personne n'imagine que le marin vient de triompher de la plus difficile des courses en solitaire avec "un intrus à bord", une rare tumeur gastro-intestinale. Avant la parution jeudi de son livre "La Force du Destin" (Gallimard), le navigateur havrais, qui lutte toujours contre la maladie, s'est longuement confié à l'AFP sur cet exploit qui défie l'entendement. L'annonce de la maladie Automne 2023. Charlie Dalin, alors âgé de 39 ans, s'apprête à prendre le départ au Havre de la Transat Jacques Vabre. Voilà deux ans qu'il enchaîne les très bons résultats et figure parmi les favoris de la course. Gêné par de violents maux de ventre depuis plusieurs semaines, il attend les résultats d'un scanner. "Cela prend plus de temps que prévu, je trouve ça bizarre. J'étais encore en train de préparer la course, je faisais des routages météo sur mon ordinateur dans la salle d'attente de l'hôpital de Quimper", se rappelle le navigateur. Des examens plus poussés révèlent la présence d'une tumeur stromale gastro-intestinale (GIST) d'une quinzaine de centimètres. "J'ai eu l'impression de me prendre un bus", confie-t-il, ému, deux ans plus tard. "Je ne pense plus du tout au sport. Je pense à ma famille, à mon fils, à ma femme. Je me demande si je vais vivre, si je vais voir mes 40 ans." Reprendre le large Il doit renoncer à la Transat Jacques Vabre et consulte à plusieurs reprises un éminent professeur à l'Institut Gustave-Roussy à Paris. On lui prescrit un traitement d'immunothérapie qui s'avère efficace. "Je lui ai parlé de mon projet. Il m'a dit : +j'ai des sportifs de haut niveau qui prennent ce traitement et continuent leur carrière. Pour moi, le Vendée, ça peut le faire+. Cela m'a donné un immense espoir", précise Dalin. Avec le soutien des rares proches au courant de sa situation, il décide de repartir à la conquête du graal des marins hauturiers, qui lui avait échappé d'un rien en 2021, quand il avait terminé 2e derrière Yannick Bestaven. "Lors de mon premier gros test sur The Transat en avril 2024, j'étais très fatigué, je doutais : était-ce le traitement, la tumeur, le manque d'entraînement, les trois ?", s'interroge-t-il. Il fait du sommeil et de la récupération ses priorités et réussit à remporter cette transatlantique, avec 17 heures d'avance sur ses concurrents. Au départ des Sables Le matin du 10 novembre 2024, il est le premier marin à quitter le ponton pour son deuxième tour du monde. Un nouveau scanner quelques jours plus tôt montre que la tumeur "n'a pas évolué". Dalin embarque plusieurs mois de traitements. "J'étais déterminé, mais vraiment détendu. Les conditions météo, les options ratées, ce n'étaient plus de vrais problèmes par rapport à ma santé. On a partagé un beau moment avec Oscar (son fils) et Perrine (sa femme) sur le ponton", se rappelle-t-il. "La maladie m'a aussi fait relativiser. Pouvoir m'élancer, c'était déjà une victoire. On le dit souvent mais dans mon cas cela n'a jamais été aussi vrai", estime-t-il. Une fois au large, le sens marin prend le dessus. L'épopée peut vraiment commencer: malgré la fatigue de l'amarinage, il s'accroche et passe Bonne-Espérance en tête. "J'ai appliqué ma stratégie, en dormant en moyenne 6 h 30 par 24 h, c'est plus que sur mon premier Vendée. Pas de distraction à bord, chaque moment libre, je l'utilisais pour dormir", raconte-t-il. Il a également adapté son alimentation et l'agencement de l'intérieur du voilier: "Dès que je peux, je me jette dans la bannette pour récupérer, pour gérer la fatigue. Tout est proche dans le bateau, c'était super bien pensé." Dans la tempête Pour autant, l'océan ne lui laisse aucun répit. En plein Indien, il file à l'avant d'une gigantesque tempête qui menace de réduire en miettes son monocoque. Dalin se refuse à la contourner, ce que feront quasiment tous ses concurrents, bientôt distancés. "C'était une décision compliquée", avoue-t-il. La maladie a-t-elle joué un rôle dans sa prise de risque ? "Je ne pense pas. Avoir déjà fait le Vendée m'a aidé à démystifier les mers du Sud". Seul Yoann Richomme, ami de longue date, s'accroche au train d'enfer imprimé par Dalin lors de la remontée vers Les Sables-d'Olonne. À bord, Charlie continue d'ingérer sa pilule quotidiennement, de monitorer chaque précieuse minute de sommeil. "J'ai eu des douleurs au ventre, je me suis juste dit : tu n'as pas le temps de t'occuper de ça. Les douleurs repartaient aussi vite qu'elles étaient arrivées. Quand je suis revenu à terre je l'avais presque oublié", avance le navigateur. Profiter de la victoire Le 14 janvier, Charlie Dalin pulvérise le record du Vendée Globe de presque 10 jours, bouclant son tour du monde en 64 jours. Lors de la conférence de presse du vainqueur aux Sables-d'Olonne en janvier, il hésite à évoquer sa situation mais renonce: "J'avais envie de savourer tout simplement. Je pense que ça aurait cannibalisé le moment." "Et puis... je crois aussi que je n'étais peut-être pas prêt", admet-il finalement. Car pendant sa traversée, une forme de parenthèse enchantée, la tumeur a "progressé un peu"... Les douleurs au ventre reviennent. Il se fait opérer en février. "Je suis passé de l'apogée de ma carrière sportive à un moment très difficile, très douloureux. Je venais de faire un tour du monde et un mois plus tard mon objectif était de réussir à faire le tour du service", se souvient Dalin. Près d'un an plus tard, alors qu'il combat toujours la maladie, le skipper normand a encore du mal à réaliser : "C'est sûr que ça compliquait un peu la tâche d'avoir cet intrus à bord. Aujourd'hui je vois ça comme une double victoire, sur la course et surtout sur tout ce qui m'est arrivé".
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"Modifier la réforme des retraites" coûtera "des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027", selon Roland Lescure
"Modifier la réforme des retraites" coûtera "des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027", selon Roland Lescure
Par AFP © 2025 AFP Une suspension de la réforme des retraites, une concession possible pour convaincre les socialistes de trouver un compromis sur le budget, coûtera "des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027", a déclaré mercredi le ministre de l'Economie démissionnaire, Roland Lescure. "On a besoin qu'une majorité de l'Assemblée nationale se mette d'accord pour ne pas censurer un gouvernement et faire passer un budget. Il faut que tout le monde fasse des concessions", a indiqué Roland Lescure sur France Inter. "Moi, je suis prêt à en faire, mais pas à n'importe quel prix", a-t-il ajouté: "face à des plus, il va falloir des moins, et ça, c'est des choses qu'on va devoir négocier". "On peut tous dire qu'on peut raser gratis. La réalité, c'est que le budget qui j'espère sera déposé, sera discuté et sera voté avant le 31 décembre, il va falloir qu'il soit équilibré" avec "des recettes en face ou des économies supplémentaires", a-t-il souligné. Première figure du bloc central à évoquer la possibilité d'une évolution sur la réforme des retraites, la ministre démissionnaire Elisabeth Borne s’est dite mardi, dans une interview au Parisien, ouverte à une "suspension" de la très impopulaire réforme des retraites qu’elle avait fait adopter, sans vote, en 2023, jugeant que "la stabilité du pays était plus importante" qu'un éventuel "totem" sur les retraites et appelant à éviter une dissolution. Cette ouverture a été appréciée comme un "réveil" et "un chemin" par le PS et Place publique, "un signal positif" par la CFDT, la CGT appelant le président de la République Emmanuel Macron à "ne plus faire la sourde oreille". Selon son entourage, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a demandé il y a 15 jours au ministère de l’Économie une évaluation du coût de l'ensemble du projet de budget alternatif du Parti socialiste, où figure une suspension de la réforme des retraites. A la question de savoir si un Premier ministre de gauche lui poserait problème, le ministre a répondu: "Non. A une condition quand même, c'est qu'il puisse faire ce qu'on n'a pas réussi à faire depuis un an, c'est-à-dire à trouver une majorité capable de voter un budget". "Bon courage à celle ou celui qui pourrait se retrouver dans cette position (de faire des concessions, NDLR). Et s'il est issu de la gauche et que ça fonctionne, bravo! Parce que quand vous êtes aux commandes (...), vous avez toute la charge sur les épaules", a relevé Roland Lescure.
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EN DIRECT, crise politique : Sébastien Lecornu assure qu’« il y a une volonté » des forces politiques « d’avoir un budget avant le 31 décembre »
EN DIRECT, crise politique : Sébastien Lecornu assure qu’« il y a une volonté » des forces politiques « d’avoir un budget avant le 31 décembre »
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Les films à l’affiche : « Nouvelle Vague », « Hors service », « L’Invasion », « Météors »…
Les films à l’affiche : « Nouvelle Vague », « Hors service », « L’Invasion », « Météors »…
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Masters 1000 de Shanghai: Rinderknech passe en quarts, une première à 30 ans
Masters 1000 de Shanghai: Rinderknech passe en quarts, une première à 30 ans
Par AFP © 2025 AFP Le Français Arthur Rinderknech (54e mondial) a écarté en deux sets 6-3, 7-6 (7/5) le Tchèque Jiri Lehecka (19e), à Shanghai mercredi, pour s'offrir le tout premier quart de finale de sa carrière en Masters 1000, à 30 ans. Après avoir éliminé le N.3 mondial Alexander Zverev, le Français poursuit sa route dans la fournaise chinoise en éliminant une autre tête de série. Rinderknech jouera pour la première fois en quarts de finale d'un Masters 1000, tournois les plus prestigieux après ceux du Grand Chelem. Il y affrontera le Canadien Félix Auger-Aliassime (13e) ou l'Italien Lorenzo Musetti (9e). "Je me suis vraiment bien senti au service", a souligné le Français après coup, appréciant avoir su rester "offensif" tout le match et notamment en fin de partie, quand il a réussi à avoir "la meilleure gestion du tie-break". Dans un premier set assez plat, la faute à de bons serveurs, c'est le Français qui a frappé le premier, convertissant l'unique occasion de breaker de la manche pour mener 5-3 avant de conclure sur son service. Lehecka a failli perdre pied dès l'entame du second set, mais a sauvé deux balles de break avant de se remobiliser. Impérial sur sa mise en jeu (9 aces, 79% de première balle), le Français d'1,96 m n'a jamais concédé de balle de break et a poussé le Tchèque vers un jeu décisif. Il a conclu dès sa première balle de match, grâce à une volée dans le filet de Lehecka. "I follow you Val", a écrit sur la caméra Rinderknech, qui marche dans les pas de son cousin, le Monégasque Valentin Vacherot, 204e mondial et qualifié lui aussi en quarts à Shanghai.
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Fin de l'alerte enlèvement dans l'Orne, la fillette pas retrouvée
Fin de l'alerte enlèvement dans l'Orne, la fillette pas retrouvée
Par AFP © 2025 AFP Le dispositif alerte enlèvement déclenché mardi soir à Alençon (Orne) a été levé mercredi, bien que la fillette de 3 ans n'ait pas été retrouvée, a annoncé le ministère de la Justice. "Sur décision du parquet d'Alençon, il est mis fin à l'alerte enlèvement", a indiqué le ministère, précisant que "l'enquête se poursuit". L'enfant, prénommée Khuslen et d'origine mongole, a été enlevée lundi soir selon l'alerte diffusée mardi. Le parquet n'a pas donné plus de précisions dans l'immédiat sur les raisons de la levée de la procédure. Le ravisseur présumé de la fillette, son père, pourrait avoir pris la fuite dans un véhicule blanc Peugeot 308, selon les informations diffusées mardi soir. L'enfant à "la peau mate", "yeux et cheveux noirs" et "mèche sur le front", portait "un ensemble gris, une tétine et un doudou Mickey" au moment des faits, précisait l'alerte qui décrit le ravisseur présumé comme portant "une grosse tache rouge dans le cou", et comme étant vêtu d'"un pull vert" et de baskets. Il était précisé que le suspect, âgé de 36 ans, mesurait 1,69 m, et avait "l'allure mince", les cheveux bruns" et "les yeux noirs". Sollicité par l'AFP pour fournir des précisions sur le contexte de cet enlèvement et le profil du suspect, le parquet d'Alençon n'avait pas réagi dans l'immédiat. Le 25 septembre, le dispositif alerte enlèvement avait déjà été déclenché dans l'Orne, avec succès, après la disparition d'une enfant de douze ans enlevée par un ami de son père à Dompierre. Le suspect et la mineure, saine et sauve, avaient été retrouvés quelques heures plus tard en Loire-Atlantique, grâce à un signalement dans une supérette. Les enquêteurs avaient mobilisé un important dispositif de recherches, avec notamment 120 gendarmes, un hélicoptère et un drone, dans le cadre d'un "plan Epervier". Le suspect, âgé de 34 ans et sous tutelle, a été mis en examen pour enlèvement, séquestration, viol et agression sexuelle aggravés, puis placé en détention provisoire. Adopté en France en février 2006, "alerte-enlèvement" est un dispositif d'alerte massive et immédiate déployé pour aider à la recherche d'un enfant présumé enlevé. Il est largement inspiré du plan "Amber Alert", créé au Texas en 1996, après l'enlèvement et l'assassinat de la petite Amber Hagerman. Il a été déclenché en France à plus d'une trentaine de reprises depuis sa création.
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La Cour de cassation examine le pourvoi de Sarkozy dans l'affaire Bygmalion
La Cour de cassation examine le pourvoi de Sarkozy dans l'affaire Bygmalion
Par AFP Par Alexandre MARCHAND © 2025 AFP La Cour de cassation examine mercredi le pourvoi de Nicolas Sarkozy contre sa condamnation dans l'affaire Bygmalion, un ultime recours judiciaire dans ce dossier presque occulté par le séisme de l'incarcération prochaine de l'ex-président. Si la Cour de cassation rejette le pourvoi, comme le préconise l'avocate générale selon une source proche du dossier, l'affaire Bygmalion deviendra la deuxième condamnation pénale définitive au casier judiciaire de Nicolas Sarkozy, après celle de l'affaire des écoutes. L'ancien chef de l'État (2007-2012) est revenu au premier plan de l'actualité il y a deux semaines avec sa condamnation en première instance à Paris dans le procès libyen à cinq ans d'emprisonnement ferme, assorti d'un mandat de dépôt avec exécution provisoire, c'est-à-dire immédiate. Bien qu'ayant fait appel, il sera donc prochainement incarcéré, une première dans l'histoire de la République. Dans l'affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy a été condamné le 14 février 2024 par la cour d'appel de Paris à un an d'emprisonnement dont six mois ferme pour le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012. Fichier vidéo Cette peine, suspendue par le pourvoi en cassation, et dont la cour d'appel avait ordonné l'aménagement pour la partie ferme (bracelet électronique, semi-liberté...), était légèrement inférieure à celle d'un an d'emprisonnement ferme prononcée en première instance en 2021. Dans ce dossier, les investigations ont révélé que pour masquer l'explosion des dépenses de sa campagne - près de 43 millions d'euros pour un maximum autorisé de 22,5 millions -, un système de double facturation avait été mis en place imputant à l'UMP (devenu LR), sous couvert de conventions fictives, une grosse partie du coût des meetings. Contrairement à ses coprévenus, l'ex-chef de l'Etat n'était pas mis en cause pour ce système de fausses factures, mais comme bénéficiaire, en tant que candidat, d'un financement politique illégal. En première instance comme en appel, Nicolas Sarkozy avait contesté "vigoureusement toute responsabilité pénale", dénonçant "fables" et "mensonges". Bracelet électronique Selon une source judiciaire, la chambre criminelle de la Cour de cassation examinera en formation de section, dite "ordinaire", le pourvoi de Nicolas Sarkozy, défendu par Me Patrice Spinosi, qui n'a pas souhaité s'exprimer avant l'audience. Composée d'au moins cinq magistrats, la formation de section est appelée à trancher "lorsque la réponse à apporter à la question juridique posée ne présente pas une complexité particulière ou une forte sensibilité, mais, pour autant, ne se dessine pas de façon évidente", selon le site de la Cour de cassation. La décision sera mise en délibéré. Trois des dix condamnés en appel du procès Bygmalion se sont joints au pourvoi: le directeur de campagne Guillaume Lambert et les ex-cadres de l'UMP Eric Cesari et Pierre Chassat. Si elle reconnaissait le bien-fondé de leur requête, la Cour de cassation, qui juge le seul respect du droit et non le fond des dossiers, pourrait ordonner un nouveau procès dans cette affaire. En décembre 2024, la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français avait déjà rendu définitive la condamnation de Nicolas Sarkozy à un an d'emprisonnement ferme sous bracelet électronique pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire des écoutes, également appelée Bismuth. L'ancien champion de la droite, 70 ans, l'a porté entre février et mai, avant l'obtention d'une libération conditionnelle avant mi-peine, notamment en raison de son âge. M. Sarkozy a par ailleurs un autre rendez-vous crucial avec la justice, le 13 octobre: il est convoqué par le parquet national financier pour connaître les modalités de son incarcération. Sitôt écroué, sa défense pourra déposer une demande de mise en liberté. Son appel du jugement qui l'a déclaré coupable d'association de malfaiteurs pour avoir laissé ses proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi en vue d'un financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 - non concrétisé, selon la justice - ouvre droit à un nouveau procès, qui doit se tenir dans les prochains mois.
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Stockage de l'énergie et matériaux poreux en vue pour le Nobel de chimie
Stockage de l'énergie et matériaux poreux en vue pour le Nobel de chimie
Par AFP Par Etienne FONTAINE © 2025 AFP Des avancées fondamentales dans le stockage d'énergie ou dans la recherche sur des matériaux poreux capables de stocker des gaz figurent parmi les travaux susceptibles d'être récompensés mercredi par le Nobel de chimie 2025, selon des experts. Ce Nobel, annoncé à 11H45 (09H45 GMT) est le troisième Nobel scientifique après la médecine lundi et la physique mardi qui a distingué un trio de chercheurs pour la mise en évidence d'un mécanisme quantique, "l'effet tunnel", à une échelle macroscopique. Pour ce Nobel de chimie, des spécialistes estiment que des travaux ayant un impact sur l'environnement et le climat pourraient être distingués. "La chimie fondamentale sur laquelle travaille Omar Yaghi pourrait correspondre à cette finalité. En effet, cette chimie peut servir de catalyseur pour toutes sortes de choses liées à la fois au climat et à l'environnement", estime Lars Broström, spécialiste des sciences à la radio publique suédoise SR, auprès de l'AFP. Ce chimiste américain d'origine jordanienne travaille sur ce qu'on appelle "les réseaux métallo-organiques" (MOF ou RMO). "Ce sont des matériaux poreux qui peuvent stocker des gaz, purifier l'eau ou servir de catalyseurs", explique-t-il. Leur porosité très élevée augmente ainsi leur utilité dans le stockage et la production d'énergie propre. Le nom de M. Yaghi a déjà été cité aux côtés des Japonais Susumu Kitagawa et Makoto Fujita, également considérés comme des pionniers de cette technologie. Dans ce même domaine des MOF, le magazine Chemistry Views cite les travaux d'un autre chercheur américain, originaire de Cisjordanie, Omar Farha. Spécialiste des batteries Le cabinet Clarivate met lui en avant les travaux du chimiste français Jean-Marie Tarascon, spécialiste des batteries et expert du stockage électrochimique de l'énergie. M. Tarascon "est un pionnier dans le domaine de la technologie des batteries", dit à l'AFP David Pendlebury, responsable de l'analyse de la recherche au sein du cabinet Clarivate. Il a ainsi obtenu en France la médaille d'or 2022 du CNRS (Centre national de la recherche scientifique), ayant travaillé très tôt sur les batteries lithium-ion et plus tard sur la batterie ion-sodium, utile pour le stockage des énergies renouvelables. Clarivate s'appuie sur le recensement des études les plus citées dans les articles scientifiques pour cibler ses favoris. Le spécialiste de la radio SR mentionne aussi le nom du chimiste américain Harry B. Gray, dont les recherches ont porté sur "la façon dont les électrons se déplacent dans les molécules de nos cellules vivantes". "C'est le genre de condition préalable fondamentale pour la photosynthèse et l'utilisation de l'énergie cellulaire, par exemple. Il s'agit d'un sujet typique pour le prix Nobel", selon M. Broström. Un autre nom souvent cité est celui du biochimiste américano-taïwanais Chi-Huey Wong, dont le magazine scientifique Chemistry Views a noté qu'il était surtout connu pour avoir mis au point des méthodes de "synthèse d'hydrates de carbone et de glycoprotéines complexes, facilitant ainsi leur application dans des contextes thérapeutiques". Le magazine mentionne également Karl Deisseroth, psychiatre et neurologue américain, cité depuis une dizaine d'années comme lauréat possible pour avoir développé le domaine de l'optogénétique, qui utilise la lumière pour contrôler les cellules. L'Allemand Herbert W. Roesky, connu pour sa "synthèse de nouveaux composés et matériaux", a également été mentionné par le magazine. L'an dernier, le prix Nobel de chimie avait été décerné à l'Américain David Baker et à un tandem formé du Britannique Demis Hassabis et de l'Américain John Jumper, pour avoir percé les secrets des protéines, en s'appuyant sur l'intelligence artificielle et l'informatique. Pour les lauréats du millésime 2025, le chèque accompagnant le prix est de 11 millions de couronnes (920.000 euros), à partager en cas de multiples gagnants.
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"Modifier la réforme des retraites" coûtera "des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027", selon Roland Lescure
"Modifier la réforme des retraites" coûtera "des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027", selon Roland Lescure
Par AFP © 2025 AFP Une suspension de la réforme des retraites, une concession possible pour convaincre les socialistes de trouver un compromis sur le budget, coûtera "des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027", a déclaré mercredi le ministre de l'Economie démissionnaire, Roland Lescure. "On a besoin qu'une majorité de l'Assemblée nationale se mette d'accord pour ne pas censurer un gouvernement et faire passer un budget. Il faut que tout le monde fasse des concessions", a indiqué Roland Lescure sur France Inter. "Moi, je suis prêt à en faire, mais pas à n'importe quel prix", a-t-il ajouté: "face à des plus, il va falloir des moins, et ça, c'est des choses qu'on va devoir négocier". "On peut tous dire qu'on peut raser gratis. La réalité, c'est que le budget qui j'espère sera déposé, sera discuté et sera voté avant le 31 décembre, il va falloir qu'il soit équilibré" avec "des recettes en face ou des économies supplémentaires", a-t-il souligné. Première figure du bloc central à évoquer la possibilité d'une évolution sur la réforme des retraites, la ministre démissionnaire Elisabeth Borne s’est dite mardi, dans une interview au Parisien, ouverte à une "suspension" de la très impopulaire réforme des retraites qu’elle avait fait adopter, sans vote, en 2023, jugeant que "la stabilité du pays était plus importante" qu'un éventuel "totem" sur les retraites et appelant à éviter une dissolution. Cette ouverture a été appréciée comme un "réveil" et "un chemin" par le PS et Place publique, "un signal positif" par la CFDT, la CGT appelant le président de la République Emmanuel Macron à "ne plus faire la sourde oreille". Selon son entourage, le Premier ministre démissionnaire Sébastien Lecornu a demandé il y a 15 jours au ministère de l’Économie une évaluation du coût de l'ensemble du projet de budget alternatif du Parti socialiste, où figure une suspension de la réforme des retraites. A la question de savoir si un Premier ministre de gauche lui poserait problème, le ministre a répondu: "Non. A une condition quand même, c'est qu'il puisse faire ce qu'on n'a pas réussi à faire depuis un an, c'est-à-dire à trouver une majorité capable de voter un budget". "Bon courage à celle ou celui qui pourrait se retrouver dans cette position (de faire des concessions, NDLR). Et s'il est issu de la gauche et que ça fonctionne, bravo! Parce que quand vous êtes aux commandes (...), vous avez toute la charge sur les épaules", a relevé Roland Lescure.
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A Simandou, la Guinée s'apprête à exploiter son trésor de fer
A Simandou, la Guinée s'apprête à exploiter son trésor de fer
Par AFP Par Eléonore SENS © 2025 AFP Aux pieds des monts de la chaîne du Simandou, dans les plaines luxuriantes de la Guinée forestière, des milliers de camions, ouvriers et excavateurs ont commencé à dévorer la montagne et son manteau de verdure tropicale. Un projet minier titanesque promet d'y propulser ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest au rang des plus grands exportateurs de fer mondiaux, suscitant l'espoir de faire décoller l'économie du pays mais aussi l'inquiétude des populations locales quant à l'impact environnemental et social du projet. Dans quelques semaines, la Guinée exportera ses premières cargaisons de minerai de fer, lançant officiellement la production, plusieurs décennies après la découverte de ces gisements dans le sud-est du pays. "Il n'y a pas si longtemps, tout ceci était de la forêt vierge", souligne Chris Aitchison, directeur général de SimFer, un des exploitants du site, en saluant l'accomplissement d'une "tâche monumentale" à tous les niveaux. Pour désenclaver cette région située à des centaines de kilomètres des côtes atlantiques, il aura fallu 18,5 milliards d'euros d'investissements des partenaires industriels, la construction de plus de 650 kilomètres de voies ferrées et d'un port. Défi logistique Un défi logistique considérable à la hauteur des gains espérés de ces gisements renfermant plusieurs milliards de tonnes de minerai d'une rare qualité. Le prix du minerai de fer, qui sert à fabriquer l'acier, a explosé depuis le début des années 2000, dopé par la fièvre de construction chinoise. Depuis la confirmation des gisements par le géant minier anglo-australien Rio Tinto au milieu des années 90, l'histoire de Simandou est jalonnée de batailles judiciaires, sur fonds de valses politiques et d'affaires de corruption. La junte du général Mamadi Doumbouya, arrivée au pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat en 2021, se targue d'avoir donné le dernier coup d'accélérateur pour que le projet devienne enfin réalité. Sur les quatre gisements miniers de Simandou, deux seront exploités par le consortium sino-singapourien Winning Consortium Simandou (WCS) et les deux autres par SimFer, un consortium détenu par Rio Tinto et le géant chinois Chinalco. Une équipe de l'AFP a eu accès à la mine de SimFer, à l'extrémité sud de la chaîne du Simandou, quelques semaines avant le lancement de la production prévue le 11 novembre. Sur les flancs du Mont Ouéléba, culminant à 1.300 mètres d'altitude, les excavateurs ont commencé à dévorer la montagne et des piles du minerai noir sont déjà prêts à être exportés. Gigantesque site Des milliers de personnes travaillent jour et nuit sur le gigantesque site de la mine, long de 55 kilomètres. Il faudra encore deux ans et demi de travaux pour achever les infrastructures et atteindre l'objectif de rythme de production annuelle de 60 millions de tonnes extraites sur le site. Un gigantesque convoyeur en construction permettra d'acheminer le minerai aux pieds de la montagne, où il sera chargé sur des trains qui rejoindront la côte. L'entreprise SimFer assure qu'elle fait tout pour limiter les impacts environnementaux et sur les populations locales, en conformité avec les standards internationaux. Elle souligne qu'elle formera sur place ces trois prochaines années 225 étudiants de la région à des métiers techniques qualifiés, qu'une banque de graines collecte des échantillons de la flore locale pour la restaurer, et qu'elle réhabilite les terres exploitées au fur et à mesure. Simfer dit également avoir dépensé plusieurs centaines de millions de dollars pour déplacer ses activités sur le flanc Est de la montagne dans le but de préserver une population de chimpanzés vivant près de la mine. Toutefois, un rapport de l'organisme Advocates for Community Alternatives (ACA) a de son côté démontré, analyses à l'appui, que des sols et des cours d'eau ont été pollués près des mines de SimFer et Winning, du port, et le long du chemin de fer. Pollution de l'eau Principale source de pollution, le ruissellement dans les cours d'eau alentours de la terre mise au jour par la construction du site. "C'est un gros problème pour nous", admet Chris Aitchison de SimFer. "Nous construisons des systèmes pour contenir les sédiments", souligne-t-il. Après 36 heures de train depuis Simandou, le minerai sera exporté par le complexe portuaire de Morébaya. Situés à l'embouchure d'un fleuve, les deux terminaux de SimFer et de Winning exporteront 120 millions de tonnes de minerai par an quand la production battra son plein. Le paysage montagneux a fait place aux palmiers de l'estuaire et aux bâtiments flambants neufs du terminal portuaire de SimFer: des milliers d'ouvriers s'affairent sur le site dont la construction doit s'achever en septembre 2026. Mode de vie menacé A quelques kilomètres de l'effervescence du port, le village de Touguiyiré, dans la préfecture de Forécariah, offre un tout autre spectacle, loin des promesses de prospérité économique. Sur les rivages des eaux calmes du fleuve, une pirogue revient de la pêche. Le butin est maigre. Quelques femmes trient les petits poissons sur le débarcadère tandis que les hommes recousent les filets. Depuis l'arrivée des bateaux de dragage travaillant à relier le port aux terminaux d'export en haute mer, les poissons ont disparu, et avec eux tout un mode de vie. "Avant, les pirogues revenaient avec 10 bassines de poissons. Maintenant, elles reviennent avec seulement deux", se lamente Aissata Cissé, une vendeuse de 54 ans. Les pêcheurs doivent désormais s'aventurer en haute mer, avec des pirogues pas toujours adaptées. Selon Bissiry Camara, un représentant local, trois des leurs y sont récemment morts. Autrefois, ce petit village comptait une soixantaine de pirogues et ses quelques 3.000 habitants vivaient d'une pêche abondante. Seuls trois bateaux fonctionnent encore, selon les pêcheurs. Pour compenser ces pertes, Winning et Simfer ont distribué aux habitants de la nourriture et du matériel pour aller pêcher en haute mer, comme des moteurs. Mais faute de revenus pérennes, les pêcheurs n'ont plus les moyens d'entretenir leurs pirogues et celles-ci restent échouées sur le rivage. "La vie de ces pêcheurs est totalement menacée", déplore Alkaly Bangoura, membre d'un comité de suivi des impacts du projet Simandou dans la préfecture de Forécariah. Il lance, désabusé: "On espérait un avenir meilleur avec Simandou, mais maintenant c'est la désillusion". Espoir économique Les autorités promettent pourtant que la mine va faire décoller l'économie du pays. Les rues de Conakry sont tapissées d'une myriade de panneaux vantant le rêve Simandou, largement mis en avant par la junte lors de la dernière campagne référendaire. L'Etat, qui détient 15% des parts de la ligne de chemin de fer, compte sur cette dernière pour désenclaver des zones entières et développer l'agriculture de régions très fertiles. "Une nouvelle économie va émerger", promet le Premier ministre guinéen Amadou Oury Bah, interrogé par l'AFP, en soulignant qu'elle "devra être diversifiée pour nous permettre de sortir de cette logique des pays exportateurs bruts". Jusqu'ici, malgré la grande richesse du sous-sol guinéen, notamment avec la bauxite qui sert à fabriquer l'aluminium, les populations ne bénéficient que très peu des retombées de l'industrie minière, et l'économie nationale peine à décoller. Opacité de l'accord "Il y a déjà eu d'autres projets miniers qui ont suscité beaucoup d'espoir (...) mais avec des résultats très limités", rappelle Oumar Totiya Barry, directeur exécutif de l'Observatoire Guinéen des Mines et Métaux, un organisme indépendant. Le chercheur doute notamment du potentiel de désenclavement du projet Simandou, soulignant que sa ligne de chemin de fer "passe très loin de toutes les grandes villes de la Guinée". Quant au contenu de l'accord négocié entre les industriels et l'Etat guinéen en 2022, il reste opaque, en dépit de l'obligation par le code minier guinéen de publier ces contrats. Traditionnellement, des réductions fiscales sont accordées aux miniers en échange des larges sommes investies. Mais ni l'Etat, ni SimFer, ni Winning, sollicités par l'AFP, n'ont voulu s'exprimer sur ce point. Le Premier ministre promet toutefois la transparence, assurant qu'une fois que la production aura démarré, "il n'y a pas de raison que les choses ne soient pas mises à la disposition du public".
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Madagascar : qui est le militaire nommé Premier ministre ?
Madagascar : qui est le militaire nommé Premier ministre ?
Par TV5MONDE GAELLE BORGIA TV5 JWPlayer Field Le nouveau Premier ministre de Madagascar, le général Zafisambo, est un général de brigade de l'armée de terre. Le mouvement Gen Z a mis en garde contre "toute tentative de diversion politique", alors que l'annonce de la nommination du Premier ministre suscite inquiétude et méfiance. TV5 JWPlayer Field Le nouveau Premier ministre de Madagascar, le général Zafisambo, est un général de brigade de l'armée de terre. Le mouvement Gen Z a mis en garde contre "toute tentative de diversion politique", alors que l'annonce de la nommination du Premier ministre suscite inquiétude et méfiance. Le président malgache Andry Rajoelina a nommé un homme militaire comme Premier ministre, lundi 6 octobre, provoquant la colère des manifestants . Le général Ruphin Fortunat Dimbisoa Zafisambo est un général de brigade de l'armée de terre, connu sous le surnom de "Nin". Père de deux enfants, le nouveau Premier ministre est décrit par ses proches comme discret et plus reconnu pour ses compétences bureaucratiques que pour ses actions sur le terrain. Your browser doesn't support HTML5 video. Le parcours de ce nouveau leader est marqué par une formation internationale. Après des études en Algérie et en France, il est diplômé de l'académie militaire d'Antsirabe. Sa carrière militaire l'a conduit à Fianarantsoa, une ville du centre-sud de Madagascar. Là-bas, il allie ses responsabilités professionnelles à sa passion pour la musique, en organisant des soirées en tant que DJ. C'est par le biais du sport, et plus précisément du basket-ball, que le général a fait son entrée dans la sphère politique. Proche de l'ancien président de la Fédération malgache de basket-ball, qui est également le frère du Premier ministre sortant, il a été introduit dans le gouvernement. Il a gravi les échelons en tant que secrétaire général adjoint, avant de devenir le directeur de cabinet civil puis militaire. Décrit par ses proches comme une personne très loyale, le nouveau Premier ministre n'avait jamais envisagé d'occuper ce poste prestigieux. Il n'avait jamais exercé une fonction de commandement au sein de l'armée.  Sa nomination soulève des questions et des inquiétudes : le général Zafisambo sera-t-il dans l'ombre de son prédécesseur ou incarnera-t-il une rupture avec le passé ?  Le mouvement de la Gen Z, dans un communiqué récent, souligne " qu'aucune manœuvre de façade ne saurait remplacer une réponse directe aux revendications du peuple ". Ce défi met en lumière les attentes placées en lui pour apporter des solutions concrètes aux problèmes du pays. (Re)lire Gen Z à Madagascar: étudier à l'École Polytechnique et vivre dans l'extrême précarité Le collectif à l'origine de la contestation, accompagné d'une vingtaine d'organisations, a lancé un ultimatum au président. En plus du respect des libertés, le mouvement Gen Z réclame des " excuses publiques du chef de l'État ", la " refondation de la Haute cour constitutionnelle " et la " dissolution totale du Sénat, ou à tout le moins de son président ", Richard Ravalomanana, ex-général de gendarmerie. L'ultimatum arrive à expiration mercredi 8 octobre, à l'issue d'une rencontre au palais présidentiel " rassemblant les différentes forces vives de la Nation ", selon l'invitation du chef de l'Etat, où "il sera possible de poser directement des questions ". Le mouvement de contestation a déjà menacé de " prendre toutes les décisions nécessaires " si " aucune décision concrète n'est prise ".
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