J’explique à mes élèves que la moitié des règles d’orthographe existent simplement parce que « des vieux monsieurs blancs à Paris ont décidé que sinon ce serait trop simple ». Ok c’est un raccourci, mais ça permet aux « cancres » de relativiser et d’avoir quelqu’un à blâmer - plutôt qu’eux mêmes. 😇

Avec ton réseau tu ne peux pas lancer un rapide sondage pour faire une moyenne du nb d’élèves par classe constaté chez tes followers ? L’échantillon ne sera pas forcément représentatif, mais ce sera tjrs + proche de la réalité que les faits alternatifs du ministère…

Mais il ne prend même pas la précaution oratoire de parler d’élèves par enseignant, il dit bien le mot « classe »… on est au-delà de la manipulation, qui consisterait à choisir les statistiques qui l’arrangent en jouant sur les mots : là c’est carrément un mensonge.

Faire l’impasse sur le bon usage de l’IA c’est laisser nos élèves se débrouiller avec cette technologie et l’utiliser sans réfléchir à l’avenir. Ne disposant pas du pouvoir d’éliminer toute trace de technologie sur Terre ni de remonter le temps, je préfère les accompagner sur le sujet.

On ne les utilise pas pour le produit fini mais pour le travail préparatoire (inspirations, organisation du projet). L’écologie est un meilleur argument mais tout comme le plastique, les jeux en ligne, les frigos et les voitures : c’est une question d’usage (fréquence, balance empreinte/bénéfice).

Merci pour cet avis argumenté. Quand je l’utilise en classe, cela permet aux élèves d’aller plus loin (exemple : préparer le storyboard du projet de court-métrage écrit par les élèves), tout en débloquant les moins à l’aise.

Mais qu’est-ce qu’ils ne comprennent pas dans le mot « générative » ?!? Pour moi le seul domaine où l’IA peut se justifier c’est en tant qu’aide à la création pour des projets artistiques : scénario, background de personnages, storyboard, esquisses, outils de gestion et suivi du projet.

@2vanssay.bsky.social en as-tu entendu parler ?

Après, on ne va pas se mentir : sur l’exemple particulier que tu cites, la propension de tes élèves à apprécier le verbe « ceindre » à l’imparfait est sans doute à rapprocher de sa consonnance avec le verbe « saigner » 🩸 😝

Le genre est imposé par le nom (et/ou le contexte, en cas de nom épicène). Exemple : dans "des danseuses noires", l'élève doit s'intéresser au nom "danseuse" pour déduire le genre du GN - et donc accorder l'adjectif correctement.

Un autre aspect du problème (au plan didactique) vient du fait qu'on leur fait croire depuis le CP, que c'est le déterminant qui impose son genre et son nombre au reste du GN. Or c'est faux. Le déterminant ne détermine que la quantité, pas le genre.

Et un mémo "Conjuguer" :

En CM2 je leur donne à tous un mini-mémo porte-clés (accroché à leur trousse) en début d'année :

Ensuite il faut revoir l'apprentissage des accords en commençant par féminin/masculin, et n'aborder le pluriel que dans un 2ème tps. Tout simplement parce qu'une fois qu'un élève a mis un "s" à "jolis", le mot lui semble terminé... or il manque l'accord en genre. Alors que l'inverse fonctionne.

Pour moi il faut ancrer dès le CE1 la distinction entre "accorder" (procédure réservée au GN) et "conjuguer" (procédure applicable aux verbes). On vire tous les exercices où la consigne indique "accorde le verbe avec son sujet" (ou on change "accorde" par "conjugue"). Ca règle la moitié du problème.

J'ai le même pb avec mes CM2, qui sont persuadés que "accorder" signifie "mettre un s". La moitié écrivent donc "Les jolis boites" ou "Elles manges". Le fait est qu'on utilise, en tant qu'enseignants, le mot "accorder" à tort et à travers, entrainant des confusions facilement évitables.

(site sur donjons et dragons)

Je viens de faire la procédure sur mon iPhone. Premier site testé juste après : bourré de pubs, page quasi-illisible. 🫣