C’est la couverture de Chelsea Cardinal qui m’a immédiatement fait de l’œil. Un professeur de français se devait de lire ça. Pas de copies à corriger ce week-end. Alors c’est l’occasion de se lancer dans la lecture d’un livre au concept singulier mêlant le loufoque orthographique à la relation avec le vivant. Ce court livre est l’œuvre de Georges Saunders, écrivain américain qui rappelle les ravages causés par Celui qui accuse le renard d’avoir la rage (quand il ne noie pas son chien).

Œuvre culte de la littérature tchèque. Ota Pavel n’a eu le temps d’écrire qu’un seul livre, mort à 42 ans. Le blurb signé De Luca (que j'ai beaucoup lu l'été 2024) m’a aussitôt donné envie de lire ce livre : « une lecture physiquement contagieuse qui produit des bulles de joie sous la peau ». C’est un récit et au milieu coule une rivière, un ruisseau.

Depuis longtemps, les libraires sont confrontés aux à-peu-près en termes de titres. Il existe même des livres sur le sujet qui les recensent et, d’une certaine façon, encensent ces cadavres exquis de livres introuvables parce que jamais écrits. L’Antigone de la nouille ou autre Aide-Mémoire d’outre-tombe.Les perles de libraires sont aussi de la littérature. Quand on pense au temps passé entre éditeurs et auteurs pour trouver le titre qui sonne bien, …

Ce portrait est paru dans Libération en 1994. Son auteur, Jean Songe, a voulu nous en offrir la Director’s Cut, sa libération ultime pour en délivrer les effluves vieillies en fût de Crumley. Un bel objet, à la couverture engageante, aussi baroque et colorée que l’intérieur. L’article est paru le 31 octobre 1994. On en fête presque ce jour l’anniversaire. Trente ans, c’est tentant : on est saisis de nostalgie à l’énoncé de tous ces noms, pêle-mêle : Harry Crews, Steinbeck, Dorothy Johnson, Brautigan, Jim Harrison,…

On connaît le mot latin qui sert de nom à la maison d’édition. Otium, le loisir, le temps libre, un temps suspendu qui s’oppose à negotium (qui a donné le négoce, l’occupation, le travail, l’absence de loisir).Le foot c’est l’otium du peuple. Son loisir. C’est bien ce qu’ont compris ceux qui misent sur Du pain et des Jeux.

« Mes chers compatriotes, nous avons tous été surpris par l’accélération soudaine de l’épidémie. Tous. Si je sais la lassitude, cette impression « d’un jour sans fin » qui tous nous gagne, nous devons, quoiqu’il arrive, rester unis et solidaires, et ne pas céder au poison de la division. » (Emmanuel Macron, Allocution du 28 octobre 2020) Se réveiller tous les matins avec la même sonnerie et les mêmes infos.

La famille dans la rentrée littéraire ? Et si, à contre-courant de l'actualité, on essayait de lire Walter Scott. Quel membre de la grande famille de la littérature que le romancier écossais qu’admiraient Stendhal et Balzac. C'est aussi l'auteur du roman Ivanhoé, qui selon Michel Pastoureau, façonna une génération d’écrivains. De même que sa repousse cinématographique, le film de Richard Thorpe.

Je vous signale, avec joie, la sortie de mon nouveau livre (le 9 octobre) dans toutes les bonnes librairies :  Joe Cocker - With A Little Help From My Friends, éditions Le Boulon, collection Seveninches 4è de couverture : "C'est une image marquante de la légende de Woodstock : le 17 août 1969, Joe Cocker interprète " With A Little Help From My Friends " des Beatles avec une scénographie mémorable.

Certains animaux, oubliés du grand public, semblent tout droit sortis d'un bestiaire fabuleux. La genette en fait partie. Habitante discrète des campagnes, elle intrigue par...

C’est un mot qu’on ne fait souvent qu’ouïr et qui a besoin d’être défini sur le papier. La collection « Le mot est faible », appréciée, est parfaite pour cela (et les auteurs font écho à d’autres v…

« Derborence, le mot chante doux ; il vous chante très doux et un peu triste dans la tête. »Derborence, c’est, selon moi, à la fois le meilleur titre de l’œuvre de Ramuz (les titres de se…

Dans ce livre, vous ne trouverez pas le nom de Messi, de Ronaldo ou de MBappé, non. Dans cet atlas, at least, il est question de milliardaires véreux, de marchandisation, de dérives financières,mai…

Dans ce volume, le poulpe bougonne au début et à la fin. À la Sainte-Scolasse, ça se plaint. C’est l’histoire d’une good cop, Sandrine Cohen, victime d’un bad buzz à cause de ses prises de position pour une police plus clean. Avoir une bonne cop, c'est la meilleure chose au monde…Elle a dénoncé des pratiques horribles. Elle en a fait un livre.

C’est un ouvrage important pour ceux qui lisent Ramuz. Petit garçon deviendra grand auteur.Ramuz raconte sa jeunesse et ses débuts d’écrivain. Un récit d’apprentissage, écrit à l’âge mûr, dont Ramuz est le héros.On y apprend qu’il doit son « nom d’archi-duc » à deux frères, Charles et Ferdinand, qui n’ont vécu que quelques mois avant sa naissance. Quant à « Ramuz », c’est un nom allobroge, lui dira de façon plaisante l’un de ses enseignants.

C’est un marronnier littéraire en début d’été. Que lire pendant les vacances ? La presse conseille. Les librairies proposent. Les médias audiovisuels sont aussi sur le coup. Les invitations pleuvent. Par ces temps de guerre, ça change un peu.Que vas-tu lire cet été ? Ça m’amuse toujours cette question, moi qui lis tout le temps. Il est vrai que je lis surtout pendant les vacances (mais pas seulement celles de l’été) et durant le week-end.

Murat chantait « j’ai fréquenté la beauté », Ramuz le raconte. Comme le disait Murat de Ramuz, c’est « le canton de Vaud et ça devient le monde entier ». Bon, disons le monde occidental entier. Avec ce roman publié en 1927, le monde, géographiquement parlant, justement, fait une entrée dans l’œuvre du romancier suisse. En effet, Juliette, le personnage, « la Beauté » du roman, vient de Santiago de Cuba.

Le roman La Grande peur dans la montagne est paru en 1926. Le titre est limpide et catchy.Je ne dirai pas quel est le sujet de cette peur (peut-on le dire d'ailleurs).On manque de prés. L’herbe est plus verte, là-haut, au lieu-dit Sasseneire. Mais un souvenir hante les consciences. Qu’à cela ne tienne, après un vote, décision est prise d'y aller s'installer.

Besson, qui tresse l'osier, séjourne dans un vignoble. Avec ce livre, Ramuz s’éloigne encore du récit classique et ses convenues péripéties. C’est un roman en prose poétique, on y retrouve le style de Ramuz. Son goût pour la langue orale, pour les images, les répétitions. C'est le livre qu'il préférait. Le plus ramuzien des romans de Ramuz ?« Sa hotte a fait clair dans les vignes, le jour où il est venu. 

Quand une I.A se permet de commenter le titre de ce blog, voici : "Lire peu ou Proust" est une expression qui suggère un choix binaire : soit on lit peu, soit on se plonge dans l'œuvre monumentale de Marcel Proust, "À la recherche du temps perdu". C'est une formule qui met en contraste une lecture légère et occasionnelle avec une lecture intensive et approfondie, typique de l'expérience proustienne.

C’est l’orage et la pluie en Suisse qui avaient inspiré Frankenstein à Mary Shelley. C’est l’été 1921 et son record de température de 38,3° enregistré à Genève, le 28 juillet, qui ont donné l’idée à Ramuz d’écrire Présence de la mort.Un texte qui sue l’actualité en cette fin de juin 2025 (et sans doute autant lors d’étés prochains, alors vous avez le temps de le lire).

Les Dernières volontés de Heather McFerguson, éd. Arléa. Un libraire français hérite d’une maison. Il n’en connaît pas la propriétaire. De plus, cet héritage le conduit en Écosse, à Applecross. Cet homme croit hériter d’une maison. Il hérite de souvenirs. Heather McFerguson décédée ? Des secrets.Les siens ? Ceux d’un(e) autre) ? À vous de lire.Une histoire de mer et de naufragé sur le rivage du temps.

Contrairement à ce que j’ai pu voir dans mes précédentes lectures ramuziennes, le personnage qu’on découvre enfant au début du roman n’est pas condamné à une mort tragique. Cet enfant grandit et c’est Samuel Belet. « Je m’appelle Jean-Louis-Samuel Belet, né à Praz-Dessus, le 24 juillet 1840, d’Urbain Belet, agriculteur, et de Jenny Gottret, sa femme, comme on peut voir sur mes papiers.

En 1908, Ramuz fait paraitre son troisième roman, Jean-Luc persécuté. Comme pour Aline, le titre annonce l’identité du personnage. Là, c’est un homme. Focus sur un cocu pas magnifique. Le début du récit fait l’effet d’une traque, d’une piste à suivre, avec les empreintes d’une femme dans la neige. Le récit se termine aussi par une chasse, à l’homme cette fois.