Percight
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Fervent thésauriseur de lumières linguistiques (parfois atterrées). Compagnon de route du Conservatoire national du jeu vidéo. Relecteur pour @thirdeditions.bsky.social et « Images des mathématiques » — C.N.R.S. Avatar et image d’en-‌tête : Naoko Shimoda.
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[🤡⚔️ LE CALENDRIER DE L’ARRIÈRE-GARDE ⚔️🤡]

« Ne pas dire » : aussi péremptoire que répressive, c’est la signature numérique de l’Académie française. Mais est-elle au moins suivie par ses pairs ?

À vingt-quatre reprises, je présenterai un cas manifeste de marginalité prescriptive.

⬇️
« CALENDRIER DE L’ARRIÈRE-GARDE »

Un immortel représenté par un habit vert à grosse tête (une face d’un sceau et contre-sceau de l’Académie française) et tenant une épée en bois de « Minecraft » annonce : « Chaque jour, une de nos proscriptions les plus malavisées ! »
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À quelques exceptions près (notamment « length » et « strength », qu’il faudrait absolument mentionner), le précepte de la prof d’anglais fonctionne — même s’il n’explique rien.
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🙄
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Alors que nous arrivions à un point de bascule dans l’usage des livres autour de 1980, la norme de l’indicatif après « après que » a repris le dessus.

Grands sont les soupçons que je fais peser sur le premier fascicule de l’édition actuelle du « Dictionnaire de l’Académie française », paru en 1986…
https://books.google.com/ngrams/graph?content=apr%C3%A8s+qu%27elle+a+%2B+apr%C3%A8s+qu%27il+a%2Capr%C3%A8s+qu%27elle+ait+%2B+apr%C3%A8s+qu%27il+ait&year_start=1800&year_end=2022&corpus=fr&smoothing=0
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Pas si l’on se réfère toujours à l’étymologie ! Car c’est en fait également à l’idée de salé que correspond l’origine du mot « salade » ! Lui et « saucisse » sont des cognats : ils remontent, par voie latine (et, dans le cas de « salade », provençale), au proto-‌indo-‌européen « *séh₂ls » ‌(« sel »).
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(Le « fan art » de Ganondorf est d’Alejandro Tio Gary.)
hydrated Ganondorf, Alejandro Tio Gary
www.artstation.com
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Du côté des « plutôt pas contre », on a aussi « Usito » ‌(mais, fait un peu étonnant, pas l’O.Q.L.F.).
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Dans la huitième édition, la prescription était implicite : on donnait simplement l’exemple. Dans la neuvième et dernière, non seulement la prescription est explicite, mais elle est renforcée par la proscription de l’autre mode. (Le conditionnel, c’est le consensus, n’est pas un mode mais un temps.)
À l’entrée « après » de la huitième édition du « Dictionnaire de l’Académie française » :

« APRÈS QUE, loc. conj. “Après que vous aurez parlé, il parlera.” “Après que vous avez eu parlé, il s’est retiré.” “Après que vous eûtes parlé, il se retira.”

Lorsque les deux verbes de la phrase ont le même sujet, on peut employer, au lieu de “Après que”, “Après” suivi de l’infinitif passé. “Après qu’il eut chanté,” ou “Après avoir chanté,” “il nous récita une fable”. On dit exceptionnellement avec l’infinitif présent “Après boire”, au lieu de “Après avoir bu”. »

https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A8A1696 À l’entrée « après » de la neuvième édition du « Dictionnaire de l’Académie française » : « 5. Loc. conj. “Après que”, suivi de l’indicatif ou du conditionnel, mais non du subjonctif. »

https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9A2289 Première phrase de la page « Généralités sur le conditionnel » dans la « Banque de dépannage linguistique » de l’Office québécois de la langue française : « Longtemps présenté comme un mode, le conditionnel est maintenant considéré par la majorité des linguistes et grammairiens comme un temps du mode indicatif. »

https://vitrinelinguistique.oqlf.gouv.qc.ca/24136/la-grammaire/le-verbe/temps-grammaticaux/conditionnel/generalites-sur-le-conditionnel
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Alors que nous arrivions à un point de bascule dans l’usage des livres autour de 1980, la norme de l’indicatif après « après que » a repris le dessus.

Grands sont les soupçons que je fais peser sur le premier fascicule de l’édition actuelle du « Dictionnaire de l’Académie française », paru en 1986…
https://books.google.com/ngrams/graph?content=apr%C3%A8s+qu%27elle+a+%2B+apr%C3%A8s+qu%27il+a%2Capr%C3%A8s+qu%27elle+ait+%2B+apr%C3%A8s+qu%27il+ait&year_start=1800&year_end=2022&corpus=fr&smoothing=0
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Référence, comme Jean Stéfanini, donnée à la fois par le « T.L.F. » et par « le Bon Usage ». 🙂
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Ça fait quelques années qu’« Antidote », dont la fonction première est quand même de faire respecter un bon usage de la langue, « ne juge pas fautif l’emploi du subjonctif » après « après que », qui « peut difficilement aujourd’hui être considéré comme une faute ».

www.antidote.info/fr/blogue/en...
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Pour aller dans votre sens (j’aurais peut-‌être dû m’autoriser un double postage afin de nuancer ma propre nuance) : « Cependant, jusqu’au dix-‌huitième siècle, le mot “viande” continue à produire des valeurs nouvelles d’après le sens général ancien de “nourriture”. »
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Emploi pour lequel le « T.L.F. » présente une citation de « Mort à crédit ».
Copier-coller non retouché :

« 2. P. ext., pop.
a) Viande :
1. Les pionniers boufferaient du poulet! ... (...) La carne c'est bon pour la croissance! ... Céline, Mort à crédit,1936, p. 592. »

Dans : https://www.cnrtl.fr/definition/carne.
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Évolution moins récente d’après le « Dictionnaire historique de la langue française » : « [Le mot] se spécialise à la fin du quatorzième siècle (1389, “grosses viandes”) pour désigner la chair des mammifères et des oiseaux dont l’homme se nourrit, sens qui s’impose à partir du dix-‌septième siècle ».
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Et… erreur (l’intéressé parlerait de FAUTE !) orthographique ! (Son « reviens nous » devait prendre un trait d’union.)
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Est-ce que ça ferait pas plaisir, aussi, de constater que le Service du « Dictionnaire » maitrise son sujet ?

(Voir également « boxer », « cacher », « cent », « corner », « ester », « fier », « gens », « jet », « las », « ouïe », « placer », « poster », « punch », « ranger », « rot », « scanner »…)
À la page 10 du document :

« C’est évidemment le mot “théorie I”, c’est-à-dire le terme abstrait et scientifique, qui est le plus fréquent en français et qui fait l’objet de la liste des “dix mots d’un monde à venir”.

Exercice 2 
Comment appelle-t-on deux mots qui ont la même forme (orthographe et/ou prononciation) mais des sens différents ?
 
Des homonymes [mot en gras] (c’est ce que signifie le chiffre romain avant le mot en entrée dans le “Dictionnaire”). Il s’agit d’une présentation spécifique pour les mots qui ont la même forme (graphique et sonore, c’est-à-dire qui sont à la fois “homographes” et “homophones”), mais un sens différent et une étymologie distincte : on remarquera ici que l’étymon grec (= le mot d’origine) est le même (“theôria” < “theôreîn”), mais que sa signification a différé selon les contextes d’emploi. »

J’ai surligné : « homonymes [mot en gras] (c’est ce que signifie le chiffre romain avant le mot en entrée dans le “Dictionnaire”). Il s’agit d’une présentation spécifique pour les mots qui ont la même forme (graphique et sonore, c’est-à-dire qui sont à la fois “homographes” et “homophones”) ». Entrée « bis I » dans le « Dictionnaire de l’Académie française » : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9B1215.

J’ai surligné : « au masculin, “s” ne se prononce pas ». Entrée « bis II » dans le « Dictionnaire de l’Académie française » : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9B1216.

J’ai surligné : « “s” se prononce ».
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aurelien-simon.bsky.social
En ce mois d'octobre, nous fêtons les 50 ans de la musique de jeu vidéo. Comment peut-on l’affirmer ? En écrivant le livre Symphonie pour pixels, au terme de longues recherches, j'ai pu retrouver la toute 1ère musique de jeu vidéo dans le jeu d'arcade Steeplechase d'@atari.com sorti en octobre 1975.
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… est attesté en 1791, dans « la Véritable Liste nominale des principaux soutiens des états du Hainaut, dans la révolution de 1790, ainsi que des coupe-‌jarrets et autres satellites » !
« le bleſſa point, mais entra & gliſſa tout droit comme une lettre à la poſte dans ſon capuchon. Ce fut »

https://www.google.fr/books/edition/La_v%C3%A9ritable_liste_nominale_des_princip/_XlLAAAAcAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22comme+une+lettre+%C3%A0+la+poste%22&pg=PA31&printsec=frontcover
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nyom-klyu.bsky.social
You can't convince me that these are the real names of the authors of this study. Harder & Kock (1976) isn't real.
Travaux du cercle linguistique de Copenhague Vol. XVII

The Theory of Presupposition Failure

By Peter Harder and Christian Kock.

Cover art includes a speech bubble with the phrase "When did you stop beating your wife?"
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(N’hésite pas à me demander des vérifications. C’est avec grand plaisir que je fais ces recherches, et je me suis bricolé un outil qui les facilite.)
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Ne pas lésiner sur le conditionnel. 😄
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À savoir que même dans les dictionnaires les plus sérieux, la datation lexicale est vraiment à prendre avec des pincettes (en particulier quand une année précise est donnée) !
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Carl von Linné ne peut pas être le père du nom « topinambour » : on trouve cette exacte graphie dans une liste culinaire plus de cinquante ans avant sa naissance (gallica.bnf.fr/ark:/12148/b...). (Ça remonterait au seizième siècle, avec « toupinambaux », « topinambaulx » ou « toupinamboult ».)
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Pinaillage auquel je ne peux souscrire : ce nom propre est une singularité orthotypographique (voir la capture d’écran). Pour autant, sa phrase n’apparait pas immaculée : il lui manque la virgule qui séparerait ses deux propositions (et marquerait la pause de la parole).
Première note de la page « Louis IX » dans « Wikipédia » : « Le roi Louis IX peut être désigné par [“]saint Louis[”] ou [“]Saint Louis[”] : la minuscule signale alors la sainteté tandis que la majuscule fait référence au surnom (comme on aurait “Louis le Saint”). »
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…, ce serait une séquence sonore « qu’on ‌/‍kɔ̃/ » ?