Christophe Sanchez
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🌊 Dessine-moi ta mer agitée
mon contraire, tour que je couronne d'oriflammes, muraille que mon écume assaille, ville dévastée qui renaît lentement sous la domination de mes yeux.
Contre le silence et le vacarme, j'invente la Parole, liberté qui s'invente elle-même et m'invente, chaque jour. »
« Là où s'effacent les chemins, où s'achève le silence, j'invente le désespoir, l'esprit qui me conçoit, la main qui me dessine, l'œil qui me découvre. J'invente l'ami qui m'invente, mon semblable ; et la femme,
📖 OCTAVIO PAZ

Liberté sur parole
Poèmes traduits de l'espagnol par Jean-Clarence Lambert, Benjamin Péret et revus par l'auteur
Poésie / Gallimard

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Alors, on prend le temps d’essuyer les reflets, de regarder ce qui affleure, là, sur le bord des toits — bien au-delà des fenêtres et, en même temps, si près.
On prend ce petit éclat de lumière dans l’œil et on replie nos exigences jusqu’à demain.
Ce sera vendredi, alors…
Jeudi flambe encore dehors ; la fenêtre, avec ses carreaux d’or, en témoigne.
Le couchant nous ressert sa petite mélancolie pour que les idées s’assoient à la table. Il faudrait plus de deux coudes et plus d’une paire de mains pour soutenir sa tête.
Sur le pont du transatlantique qui doit le ramener de Calcutta en Europe, le narrateur est brusquement arraché à sa rêverie par la présence quasi fantomatique d'un autre passager, qui se décide, lors d'une seconde rencontre, à lui confier le secret qui le torture...
📖 STEFAN ZWEIG

Amok ou le Fou de Malaisie
Traduit par Alzir Hella et Olivier Bournac
Le Livre de Poche

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La lampe a des ratés,
il faudrait changer l’ampoule.

De petits soubresauts de lumière,
grésillements dans ma tête,
anciennes incandescences,
vieilles lubies datant des boutons
en porcelaine s’échappent.

J’attends que le filament claque,
ça ne viendra pas.
Lampamouette, l’originale.
Quelqu’un, quelque chose,
ici ou ailleurs,
contient une densité suffisante

pour que, quelque part,
réside le lieu
de tous les apaisements.

Cherchons !
Quelqu’un tourne autour
du bruit du vent dans l’arbre,
et l’écoute.

Un autre entend le babil
du nouveau-né à l’abri de l’arbre,
et lui sourit.

Autre chose fait que l’œil
qui se lève sur l’arbre reconnaît
une branche de ses souvenirs.
Ce récit d'une passion foudroyante, bref et aigu comme les affectionnait l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs, est une de ses plus incontestables réussites.
Seul le narrateur tente de comprendre cette « créature sans moralité », avec l'aide inattendue d'une vieille dame anglaise très distinguée, qui lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle.
Scandale dans une pension de famille « comme il faut », sur la Côte d'Azur du début du XXe siècle :
Mme Henriette, la femme d'un des clients, s'est enfuie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée...
📖 STEFAN ZWEIG

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme
Traduit de l'allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac.
Le Livre de Poche

#stefanzweig #24hdelaviedunefemme #nouvelle #litterature #lelivredepoche #lecturedujour
Les heures avaient ce poids, ce mystère des grands, cette impuissance dans le grand chaos qui semblait régir la vie.
Quelqu’un, quelque part, lançait des intentions qui jamais n’atteignaient leur cible : des mots, des actes, des silences incompréhensibles, lourds à porter sous un crâne dont la fontanelle ne voulait pas se refermer.
en bas, un ballet de longues jambes animées par un grand et invisible marionnettiste ; plus haut, un univers de formes et de sons plus intrigants les uns que les autres. Tout sonnait faux, et les images — la représentation des choses mêmes — ne parvenaient pas à faire leur chemin de clarté.
De l’enfance, je retiens l’inutilité d’être parmi les gens, posé là, entre un canapé et une table basse, à faire courir un monde de jouets aux couleurs irréelles. Ma vision, trop basse et toujours axée sur les hanches de ma mère, scindait l’espace en deux :
Il n’est pas si mal d’être là
entre deux pensées fugace
le visage clos ni heureux ni triste

C’est jeter une pierre
dans un puits & attendre
que l’écho remonte,
remonte l’écho qu’

il n’est pas si mal d’être là
à ne rien espérer d’autre
que la prochaine respiration
où durant, le puits raconte l’eau
Reste que l’art de Murakami est de montrer, avec modernité et délicatesse, la part d’ombre existant derrière les choses et les êtres, invitant le lecteur à y déceler le reflet de ce qu’il porte en lui-même.