Rose Labourie
@roselab.bsky.social
130 followers 180 following 150 posts
Traductrice de l’allemand vers le français (elle/sie/she) Littérature, traduction et féminisme 💙 https://roselabourie.wordpress.com
Posts Media Videos Starter Packs
Pinned
roselab.bsky.social
J’ai bien envie de garder ici une trace des évocations de la traduction que je croise au cours de mes lectures (je parle des cas où la traduction est thématisée en tant que telle, et pas simplement mentionnée au détour d’une figure de style) #latraductionenlittérature
roselab.bsky.social
Joëlle Dufeuilly sur la traduction de l’œuvre de László Krasznahorkai : « Sa phrase est un élément quasi organique qui se déverse, sillonne, bifurque, déferle, avec des variations de rythme. L.K. "compose" ses romans et tous ses écrits comme un compositeur de musique. »
diacritik.com/2023/05/11/j...
DIACRITIK
— Le magazine qui met l\'accent sur la culture —
diacritik.com
roselab.bsky.social
Sublime interview de Kim de l’Horizon avec @jamielsearle.bsky.social ! « I don’t see it as Blutbuch having an original in German and sixteen translations, but rather that the text now exists in seventeen versions, with seventeen co-authors. » www.new-books-in-german.com/writing-for-...
“Writing, for me, has always meant having to go elsewhere” – New Books in German
Translator Jamie Lee Searle interviews author Kim de l’Horizon.
www.new-books-in-german.com
roselab.bsky.social
Un shoot de colère et de beauté hier soir au théâtre de l’Atelier, avec Anna Mouglalis sur les mots d’Ovidie 🔥
Anna Mouglalis sur la scène du théâtre de l’Atelier à l’occasion de l’adaptation de « La chair est triste hélas » d’Ovidie
roselab.bsky.social
« Auður T m’a surprise en m’annonçant qu’il était impossible d’intituler son livre "Logn" car c’est un terme intraduisible dans de nombreuses langues. C’est le mot qu’elle a utilisé, "intraduisible". »
roselab.bsky.social
« DJ Bambi » d’Auður Ava Ólafsdóttir (traduit de l’islandais par Éric Boury) : l’héroïne du roman s’est choisi pour nom « logn », terme islandais désignant l’immobilité de l’air ou l’absence de vent, intraduisible dans les autres langues. #latraductionenlittérature
Reposted by Rose Labourie
mhoussayh.cpesr.fr
Dear all,
Would you have reading suggestions for good critical literature on AI & translation, esp for accessing as yet untranslated scientific literature and authors?
Poke @claireplacial.bsky.social @libripotens.bsky.social @roselab.bsky.social @maudgrasmenil.bsky.social @hypervisible.blacksky.app
Reposted by Rose Labourie
pierregodon.bsky.social
Ils sont dans le top 5 des professions menacées par l'IA : les traducteurs sont en grève aujourd'hui, à l'occasion de la journée mondiale de la traduction. Vous pensiez que seuls les manuels Ikea pouvaient être traduits par DeepL ? Détrompez-vous !
a cartoon chef is looking at a piece of paper and the words google translate are above him
ALT: a cartoon chef is looking at a piece of paper and the words google translate are above him
media.tenor.com
roselab.bsky.social
Trois sélections pour le « Kairos » de Jenny Erpenbeck : prix Fémina étranger, prix Médicis étranger, prix du Meilleur Livre étranger 🎉📦🤞 (Photo prise par l’éditrice Aurore Touya lors de la soirée de lecture à la librairie Le Neuvième Pays)
roselab.bsky.social
« Kairos » de Jenny Erpenbeck vu par Christine Lecerf pour « Le Monde des Livres » : « L’écrivaine s’est forgé une écriture à la fois dépouillée et musicale, apte à faire vibrer les phrases, où chaque mot résonne, éclaire ou assombrit celui qui précède et qui suit. »
Capture d’écran partielle de la critique de « Kairos » par Christine Lecerf dans « Le Monde des Livres »
roselab.bsky.social
(Et la joie dévastatrice qui se lit dans les yeux de Britney sur cette photo 😍)
Photo de Britney Spears en train de se raser elle-même le crâne en 2007.
roselab.bsky.social
Je précise qu’à mon sens, ces deux interprétations – le crâne rasé comme stigmate de la honte ou comme tentative de (re)conquête de sa liberté – ne s’excluent nullement et ouvrent au contraire la voie à d’autres associations susceptibles d’enrichir à leur tour la lecture de cette scène.
roselab.bsky.social
Pour une femme, se débarrasser de sa chevelure, c’est renoncer à l’attribut sensuel par excellence. Il me semble qu’on peut aussi voir, dans le geste de Britney comme dans celui de Katharina, une forme de révolte contre l’ordre patriarcal, une manière de se soustraire enfin au regard des hommes.
roselab.bsky.social
Il se trouve qu’en traduisant « Kairos », j’ai lu le « Pour Britney » de Louise Chennevière qui consacre de très belles pages au geste désespéré de Britney Spears se rasant elle-même le crâne, en 2007, sous les yeux médusés des paparazzi du monde entier (pp. 111 et suivantes).
P. 111 de « Pour Britney » de Louise Chennevière. P. 112 de « Pour Britney » de Louise Chennevière.
roselab.bsky.social
Comme l’a souligné Katja Petrovic, cette scène évoque les images des femmes tondues en signe d’infamie (souvent suite à des rapports sexuels, imaginaires ou réels, considérés comme socialement inacceptables). La pratique a existé dans différents contextes historiques, et notamment sous le nazisme.
« La Tondue de Chartres » de Robert Capa.
roselab.bsky.social
Cette discussion a été l’occasion de passionnants échanges dont l’un me trotte particulièrement dans la tête depuis : il s’agit de l’interprétation donnée à l’une des scènes marquantes du livre, celle où Katharina se fait raser le crâne après avoir trompé Hans avec un autre homme (p. 242 de la VF).
P. 242 du roman « Kairos » de Jenny Erpenbeck traduit en français par votre serviteuse.
roselab.bsky.social
Cette semaine, j’ai eu le plaisir de participer à la rencontre organisée par le Goethe-Institut Paris et animée par Katja Petrovic autour du « Kairos » de Jenny Erpenbeck, en présence de l’autrice.
roselab.bsky.social
Mardi prochain, je serai au Neuvième Pays avec Jenny Erpenbeck à l’occasion de la sortie de « Kairos » en français 📦
roselab.bsky.social
Épisode 237 de « Je ramasse des livres dans la rue parce que j’aime la couleur et ensuite j’angoisse à l’idée qu’il y ait des punaises de lit dedans » 🙄
Ancien dictionnaire français-allemand Garnier avec une sublime couverture vert émeraude
roselab.bsky.social
Je suis infiniment reconnaissante à Aurore Touya de m’avoir confié ce texte si riche et si puissant, qui est d’ailleurs arrivé sur ma table de travail pile au moment où je n’attendais que lui, comme un clin d’œil supplémentaire à la divinité grecque du titre.
roselab.bsky.social
On trouve ainsi les vers majestueux de Heine restitués par @claireplacial.bsky.social, la faconde de Jenny-la-Flibuste sous la plume d’Alexandre Pateau, les éructations nauséabondes de Himmler rendues par Olivier Mannoni et même Moscou revisité par l’œil de lynx de @marinaskalova.bsky.social
roselab.bsky.social
La prose de Jenny Erpenbeck étant truffée de citations, j’ai eu à cœur de respecter cette polyphonie en faisant résonner les voix du plus grand nombre de traducteurices possible.
roselab.bsky.social
Je n’y vois pas un roman d’amour mais plutôt le récit d’une lente désunion, entre une femme et un homme, entre deux générations, entre un peuple et son pays – l’histoire d’une émancipation qui n’exclut pas l’exaltation, la tendresse et le regret de ce qui aurait pu être.
roselab.bsky.social
« Kairos » de Jenny Erpenbeck vient de paraître chez Gallimard traduit par mes soins. J’ai pris un plaisir immense à transposer en français ce texte magistral et mélodique, où les mots et les événements s’enchaînent inéluctablement, mais où toutes les interprétations restent possibles.
Couverture du roman « Kairos » de Jenny Erpenbeck traduit par votre serviteuse
roselab.bsky.social
La prose de Jenny Erpenbeck étant truffée de citations, j’ai eu à cœur de respecter cette polyphonie en faisant résonner les voix du plus grand nombre de traducteurices possible.