Benoit Vaillot
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Haut-fonctionnaire et historien • Histoire (publique), patrimoine(s), mémoire(s)
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Réflexe inquisitorial typique consistant à dire qui est dans la vérité, qui est dans l’erreur. CQFD
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On en reparlera, après la lecture du Libé des historiens de cette année, par exemple :)
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Si ce type de série documentaire, très exigeante, on trouve encore des universitaires qui ont à y redire, c’est que la vulgarisation scientifique est impossible pour les universitaires.
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Voyez, typiquement, je parle de « réflexe inquisitorial » et j’ai un spécialiste de l’inquisition qui vient me reprendre. J’adore !
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Je pense que pour chaque épisode de cette série documentaire, on peut trouver un spécialiste qui estimerait qu’il y a en redire.
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Rien que ça. C’est très facile d’être sévère sur un domaine dont on est expert.
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C’est très facile de pointer les petites erreurs factuelles à partir de sa spécialité et de les considérer comme majeures car on les mettrait en perspective autrement avec plein éléments que l’on connaît, car on est spécialiste.
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Je serais enclin à souligner une certaine gravité si nous étions dans un exercice scientifique (dans un article, par exemple, ce ne serait pas le acceptable) mais ce sont des détails pour l’exercice d’un documentaire historique (exigeant, de surcroît !).
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Je n’ai aucune leçon à recevoir de vous, et revendiquer l’exactitude en histoire témoigne de votre naïveté. Et n’employez pas des mots que vous ne comprenez pas, cela n’a rien à voir avec la probité et l’éthique.
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Je n’ai pas le même réflexe inquisitorial, du moins pour une série documentaire. Un spécialiste aura toujours quelque chose à redire, d’autant plus lorsqu’il s’agit de marquer son territoire académique.
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« en novembre 800, Charlemagne raccompagne Léon III à Rome » (7’15). Ouch: Charlemagne avait fait raccompagner Léon l'année précédente; il vient seul en novembre 800 […] » ce n’est pas du pinaillage, sans doute.
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Je ne sais pas qui manifeste son acrimonie personnelle, mais en revanche c’est bien lui qui a des arrière-pensées politiques dans son entreprise intellectuelle.
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À ce compte, il y aura toujours à redire et sa belle entreprise qu’est sa série documentaire est donc impossible. Toute vulgarisation est impossible, car il y a toujours matière à critiquer puisque l’exercice n’est pas celui du chercheur. C’est de l’ordre du pinaillage la plupart du temps.
benoitvaillot.bsky.social
Plutôt que de remettre en question des approximations dont les nuances n’intéressent que quelques spécialistes parlant latin, il vaut mieux s’en prendre à l’histoire qu’il propose, autrement c’est du pinaillage sans intérêt…
benoitvaillot.bsky.social
Et oui, il parle de choses sans rapport en fin d’épisode, précisément pour décentrer le regard.
benoitvaillot.bsky.social
Oui, il se met en avant et il a bien raison, il propose une thèse, une vision : une histoire globale, très critiquable mais c’est sa position. On va pas reprocher à Boucheron de faire du Boucheron, il faut critiquer Boucheron, un peu de courage.
benoitvaillot.bsky.social
Sans doute il paye pour sa prétention intellectuelle, mais « Quand l’histoire fait dates » est une très bonne série documentaire. Oui, il simplifie parfois des enjeux, le format le veut, et c’est pédagogique : on remplacera jamais un ouvrage historique.
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Patrick Boucheron est idolâtré pour de mauvaises raisons, tout comme il est critiqué pour de mauvaises raisons. Voilà une critique injuste de sa série documentaire de très bonne qualité, à laquelle un spécialiste minutieux aura toujours quelque chose à redire.
andreloez.bsky.social
Un épisode de l'émission de P. Boucheron sur Arte, critiqué de façon sévère & précise par un spécialiste du Haut Moyen âge.
Rappelle utilement que les démarches de vulgarisation/médiation de l'histoire par des non-spécialistes sont aussi nécessaires que risquées sans assez de préparation/relecture.
grompf3.bsky.social
...Je viens de vois passer ce thread rédigé par un historien sur un récent épisode consacré au Couronnement de Charlemagne.

S'il y a des historiens ou historiennes (et en particulier des connaisseurs ou connaisseuses du Haut Moyen-Âge) qui me lisent, je serais curieux d'avoir votre avis
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Reposted by Benoit Vaillot
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ericanceau.bsky.social
Dans la NHF, j’ai tenu à ce que la France soit saisie dans toutes ses dimensions et à toutes les échelles du village et de la ville à l’Europe au monde
Avec JL Pinol, J Raflik, É Bussiere, C Balouzat-Loubet, JL Lenhof, É Bédard, C Laux, JF Klein, JN Grandhomme, B Vaillot, J d’Andurain et J Frémeaux
benoitvaillot.bsky.social
On a quand même eu des postes à moustache avec directeur de thèse dans le jury, le compagnon de vie, et c’est passé !
benoitvaillot.bsky.social
C’est déjà l’argument avancé, parfois à raison, parfois de façon malhonnête. Pas compliqué de justifier qu’un pays profil est étroit, et le principe du poste à moustache, c’est bien cela.
benoitvaillot.bsky.social
Nombre de « concours » seraient invalidés aujourd’hui…
yannbisiou.bsky.social
Comités de sélection : c'est clairement un revirement, ou du moins une très forte atténuation, de la jurisprudence antérieure du Conseil d'État sur l'impartialité des jurys. Thread.
nhervieu.bsky.social
Impartialité & recrutement universitaire : Le Conseil d'Etat annule la délibération d'un jury de concours qui a conduit à la nomination d'une Professeure.

Car un des membres du jury avait « une relation professionnelle étroite » (recherches, thèse, etc.) avec la candidate admise.

=> bit.ly/4l8LqTo
benoitvaillot.bsky.social
La mousson en plein Paris au mois de juillet. Bientôt, on va pouvoir faire pousser du riz sur les toits.