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@percight.bsky.social
Fervent thésauriseur de lumières linguistiques (parfois atterrées).

Compagnon de route du Conservatoire national du jeu vidéo. Relecteur pour @thirdeditions.bsky.social et « Images des mathématiques » — C.N.R.S.

Avatar et image d’en-‌tête : Naoko Shimoda.
« Navis » était effectivement féminin, mais c’est par l’intermédiaire du neutre « navigium » qu’il a abouti à « navire » — ce qui n’est bien entendu pas suffisant pour soutenir que le masculin a véritablement concurrencé le féminin dès l’ancien français.

Pour le moyen français, on a le « D.M.F. » :
December 8, 2025 at 4:21 PM
Concernant le genre de « navire », le « Dictionnaire historique de la langue française » dit qu’il « est resté indécis jusqu’au dix-‌septième siècle, l’usage du masculin devenant prépondérant au seizième ».

En réalité, ce n’est également pas avant le dix-‌septième que le masculin surpasse le féminin.
December 8, 2025 at 2:42 PM
🎄🎁 [8/24]

L’exclusion de telles interactions s’étend bien entendu et tout particulièrement aux relations affectives. (Ici, on est censé avoir « mariées », puisque c’est « personnes » que l’adjectif qualifie, et non « époux ».)
December 8, 2025 at 12:42 PM
🎄🎁 [7/24]

Même si l’on n’aime pas cette bête-‌là, on évitera de lui envoyer un coup de pied (ses dizaines de pattes ne lui donnent pas pour autant l’avantage). On ne saurait non plus lui envoyer de gifle, indissociable au sens propre de la joue, dont elle était synonyme jusqu’au dix-‌septième siècle.
December 7, 2025 at 3:58 PM
Dans ce même article, publié en novembre 2021, l’Académie a réaffirmé le genre masculin d’« alvéole ». Elle ne suit en cela ni l’usage, ni les sites du « Robert » ‌(nom « vieilli » au masculin) et du « Larousse » ‌(nom féminin, masculin « selon l’Académie »), ni « Usito » ‌(nom « autrefois masculin »).
December 6, 2025 at 7:01 PM
🎄🎁 [6/24]

« On rapproche du nom “scorpion” le nom “scolopendre”, […] arthropodes venimeux dont les noms commencent par “sco-” ; […] on arrêtera là le parallèle et on se souviendra que si l’on dit “un scorpion”, c’est “une scolopendre” que l’on doit dire. »

www.academie-francaise.fr/le-nombre-ec...
December 6, 2025 at 12:13 PM
🎄🎁 [5/24]

Les noms féminins ne sont pas épargnés par le mégenrage. Il faut dire qu’au-‌delà de nos étourderies, il existe des centaines de mots propres à nous faire assoir entre les deux chaises de cette binarité. D’ailleurs, l’Académie française a mis en garde contre un certain millepatte chasseur…
December 5, 2025 at 8:28 PM
🎄🎁 [4/24]

A également été féminisée après les trois éditions précédentes une occurrence d’« astragale ». C’est le seul nom masculin pas trop rare se terminant par ‹ gale › ‌(autrefois, aussi ‹ astragal ›). Il subit l’influence de la gale, de la cigale, de la mygale, de la fringale, de la martingale.
December 4, 2025 at 2:48 PM
🎄🎁 [3/24]

L’académicien est même susceptible de trébucher sur une coquille dont il avait par trois fois (soit 200 ans de dictionnaire) su se garder. Le temps d’un déterminant, la loi grammaticale du silence a été rompue.
December 3, 2025 at 4:57 PM
🎄🎁 [2/24]

Un âne ne trébuche pas deux fois sur la même pierre. Cela arrive à l’académicien ! Dieu soit loué, il n’est pas un âne.
December 2, 2025 at 11:40 AM
🎄🎁 [1/24]

Mais quelles redoutables subtilités de notre langue ont bien pu déjouer la vigilance de ces bourreaux de travail ?…

On aurait tort de croire que les erreurs en question sont indétectables par le commun des non-‌immortels. L’eau la plus claire peut faire de la boue.
December 1, 2025 at 1:30 PM
[⚔️❌ LE CALENDRIER DE L’ACACOGRAPHIE, VOL. I ❌⚔️]

On le dit souvent, « tout le monde fait des fautes ». C’est si vrai que des dizaines d’immortels n’y auront pas suffi : l’actuel « Dictionnaire de l’Académie française », leur « grammaire en acte », n’est pas tout à fait orthographique.

🧵A-‌Enzyme : ⬇️
December 1, 2025 at 1:30 PM
L’habit vert ne fait pas la moine…
November 25, 2025 at 11:40 AM
Quoiqu’on l’employait beaucoup moins avant, cet adjectif n’est vraiment pas si récent ! Entre autres :

Il a été question de « mouvemens climatiques » en 1707 : gallica.bnf.fr/ark:/12148/b....

En 1641, on a opposé les « Quadrans » « vniuerſels » aux « climatiques » : gallica.bnf.fr/ark:/12148/b....
November 24, 2025 at 8:50 PM
Il avait tweeté à ce sujet semble-t-il dans la nuit avant de supprimer. (Captures d’écran qu’un utilisateur de X a postées ensuite.)
November 19, 2025 at 9:08 PM
Probablement parce que ça a pas assumé.

(L’hypothèse de l’I.A., c’est à mon avis à la fois attribuer trop de malveillance à Mr.Sam et trop déresponsabiliser ses potes.)
November 19, 2025 at 10:52 AM
Même si c’est bien moins probable, l’emploi d’une flexion féminine pour le nom ayant rapidement progressé à partir des années quatre-‌vingt-‌dix (voir la deuxième image), le masculin pourrait avoir été utilisé en connaissance de cause, car voilà ce qu’on lit encore sur le site du « Larousse » :
November 17, 2025 at 6:09 PM
It seems that usage has shifted away from speech verbs over the past twenty years.
November 12, 2025 at 6:15 PM
Eh bah si, si on a envie, on continuera à dire « je veux lui » et « je prends lui », parce que ça va plus vite que « je veux celui-‌ci » et « je prends celui-‌ci ».

(Fruit de sa faiblesse d’analyse, l’autre solution prescrite par l’Académie — « je le veux », « je le prends » — n’est pas équivalente.)
November 7, 2025 at 11:26 AM
5.

Pour enfoncer un dernier clou : aux yeux de l’auteur, une sorte de bon sens suffisait à se convaincre que « propriétal » était « inconcevable ». Pas de chance : on le retrouve aujourd’hui dans le correcticiel « Antidote » et dans « Wikipédia ».
November 6, 2025 at 5:53 PM
Sont en effet présents :

• toujours dans la même édition du « Petit Robert » : « orbital » et « orbitaire » ;
• dans la deuxième édition du « Grand Robert » ‌(1985) : « sexdigital » et « sexdigitaire ».
November 6, 2025 at 5:53 PM
• On a aussi « segmental » et « segmentaire », moins anciens, mais tout de même tous deux attestés avant la moitié du dix-‌neuvième siècle. Ils sont dans l’édition de 1982 du « Petit Robert ».
November 6, 2025 at 5:53 PM
• « Instrumental » et « instrumentaire » coexistent depuis le quinzième ou le seizième siècle. On les trouve conjointement dans le dictionnaire de l’Académie française à partir de 1835. (« Instrumental » y a toujours été.)
November 6, 2025 at 5:53 PM
À la fin du siècle suivant, le dictionnaire de Furetière l’enregistrait. Puis, en 1762, c’est celui de l’Académie française qui l’accueille, duquel le mot n’est ensuite jamais sorti (il y est dégenré en 1835). Héran n’avait donc pas besoin d’aller chercher loin pour éviter cette erreur.
November 6, 2025 at 5:53 PM
Je continue un peu, parce que ça manquait vraiment de sérieux.

2. « Dental » ni n’était récent ni n’est une création des linguistes : il serait attesté en 1503 dans le sens de « dentaire » ‌(« relatif aux dents »), et j’en ai déniché une occurrence aussi tôt qu’en 1580 pour l’acception phonétique.
November 6, 2025 at 5:53 PM