Guillaume Allègre
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gallegre.bsky.social
Guillaume Allègre
@gallegre.bsky.social

Économiste
OFCE - Sciences Po
Auteur de Comment verser de l'argent aux pauvres? (PUF, 2024), Prix de l'AFSE 2025, Grand Prix de la Protection Sociale 2025.
Newsletter gratuite : https://guillaumeallegre.substack.com/

Political science 33%
Economics 22%

[C'est pour le trajet quotidien, mais je suppose qu'une telle ligne n'aurait de sens que si elle récupère une partie de ces trajets, sur des portions courtes, non ?]

Surtout que si les populations ne vivent pas à proximité de gares, les entreprises n'ont pas d'intérêt à se localiser à côté d'une gare non plus, mais là ou le parking est peu cher. Il y a potentiellement deux ruptures pour faire le trajet domicile-travail...

Mais les professionnels savent qu'il est très difficile de drainer des populations qui ne vivent pas à proximité des lignes, non ? C'est un moyen de dire poliment que ce n'est pas une priorité ?

Il faut compartimenter le centre-ville : Les Halles / Opéra.

C'est une autre externalité : le problème n'est pas tant l'impôt que la mobilité des autres, perçue comme une externalité négative.
Normalement ces gens adverses à la diversité déménagent en banlieue bourgeoise, ce qui règle ce problème mais réduit leur demande de transport public -> polarisation.

L'espace délibératif, comme la rue, est "un espace fragile, conflictuel, instable" qui ne peut fonctionner" que lorsque les "usages sont organisés, lisibles et équitables". Ce qui nécessiterait une ingénierie publique.

Si cette loi est vraie, alors cela peut expliquer pourquoi la multiplication des canaux de communication dégrade l'espace délibératif. Les "provocations stimulantes" chassent les savoirs, d'autant plus si le maitre des algorithmes y a intérêt.

En réponse à l'article « Ce qui tue les automobilistes, c’est l’assistanat ». Le billet commence par la loi de Brandolini : « la quantité d’énergie nécessaire pour réfuter des âneries est d’un ordre de grandeur supérieur à celle nécessaire pour les produire »

"la rue est un espace fragile, conflictuel, instable, qui ne fonctionne que lorsque ses usages sont organisés, lisibles et équitables. Bien sûr, rien n’empêche de réinventer la rue contemporaine mais ça passe par un minimum de science, d’ingénierie, d’urbanisme, d’expérimentation et de connaissance"

-> Il y a une externalité à se déplacer, évidente si c'est pour aller voir sa mamie ou des amis. Cette externalité est négative si le bus est saturé.

imo, ces externalités ( - si saturation ou + si saturation) sont dominants si on tente de maximiser le bien-être.

-> le gain peut être plus élevé que le coût du billet (ce qui ne correspond pas à la rationalité limitée) car la gratuité fait que l'on ne calcule plus et que le calcul lui-même a un coût. => Il y a un coût fixe à la non-gratuité au delà du coût affiché.

les 23% de "did not make trip" peuvent avoir pour conséquence de gros gains de bien-être... C'est vrai de tous les changements de comportement, mais encore plus de celui-là si on lève l'hypothèse de rationalité.

Il y a un problème de distance aussi peut-être ? En ville, typiquement tout est accessible en qqs kms. La densité est un privilège que toutes les classes aisées ne choisissent pas (il y a des riches qui s'autosélectionnent à Paris et dans les Yvelines). Le privilège est de pouvoir choisir.
Cette infographie Alter Eco est fascinante à plus d’un titre.

Non seulement elle montre que les urbain•es sont beaucoup plus nombreux à faire du vélo (à cause, sans doute, du déficit d’infrastructures hors des villes), mais aussi un certain privilège de classe.

Money matters.
J’ajoute qu’il y a une expe similaire et particulièrement rigoureuse en Allemagne - où la protection sociale est moins différente du contexte français que les US - et qu’on y trouve un tas d’effets particulièrement positifs

maxkasy.github.io/home/files/p...

ils sont pas économistes ces experts... NON ?

Reposted by Guillaume Allègre

Cette infographie Alter Eco est fascinante à plus d’un titre.

Non seulement elle montre que les urbain•es sont beaucoup plus nombreux à faire du vélo (à cause, sans doute, du déficit d’infrastructures hors des villes), mais aussi un certain privilège de classe.

...Peut-être que la bonne réponse aurait été / serait de rajouter une année de propédeutique à l'université avant la L1.

Mais comme l'ensemble des commentateurs pensent que la hausse du nombre d'étudiants est liée à l'allongement des études et y voient un problème, il me semble que l'arrêt de la hausse du taux d'accès ne sera pas suivi d'une hausse de la durée des études...

"Plusieurs facteurs peuvent venir compenser la baisse de la taille des cohortes : une hausse des taux d’accès à l’enseignement supérieur, ou un changement de la durée des
études"
Pour la France, il ne faut pas confondre la hausse du taux d'accès (qui a atteint une limite?) et la durée des études.

Si c'est une hypothèse pour le futur, elle est très forte.

Par contre l'élasticité de l'encadrement à la taille des cohortes n'est pas unitaire -> la diminution de la taille des cohortes devrait faire augmenter le taux d'encadrement.

Il y a une source pour l'allongement de la durée d'études ?

La vraie info c'est que lorsque les gens ont plus d'argent, ils sont contents, sont en meilleure santé et font plus de choses.
Mais on le savait déjà, non ?
[le paradoxe est que cette conclusion est utilisée par des décroissants pour justifier le revenu universel]
#Désinformation Une étude sur le revenu de base sans condition montre une légère baisse du temps de travail conduisant à une meilleure qualité de vie, plus de liberté dans l'emploi, et une augmentation des soins et donc de la santé.

Voilà ce qu'en retient Luc Ferry.

www.cbsnews.com/news/sam-alt...

Reposted by Guillaume Allègre

J’ajoute qu’il y a une expe similaire et particulièrement rigoureuse en Allemagne - où la protection sociale est moins différente du contexte français que les US - et qu’on y trouve un tas d’effets particulièrement positifs

maxkasy.github.io/home/files/p...
#Désinformation Une étude sur le revenu de base sans condition montre une légère baisse du temps de travail conduisant à une meilleure qualité de vie, plus de liberté dans l'emploi, et une augmentation des soins et donc de la santé.

Voilà ce qu'en retient Luc Ferry.

www.cbsnews.com/news/sam-alt...

sans aller jusqu'à Tocqueville, pour qui plus les inégalités sont faibles, plus elles sont intolérables.

Ok, mais cette phrase est vraie aussi (mais différemment) pour la France non ?

De plus les inégalités peuvent être organisées et tolérées mais faibles ; elles peuvent être dénoncées comme intolérables, et de même niveau.

Le rapport aux inégalités est orthogonal à son niveau.

les 1 euro, ce n'est pas un salaire, mais une contrepartie/supplément à une activité d'insertion sociale (par le travail non marchand). C'est une manière différente de répondre à la demande de contrepartie mais nous y répondons aussi (15heures d'activité d'insertion sociale et pro).

Il ne me semble pas que les différences d'inégalité entre France et Allemagne soient si importantes. Grosso modo on fait partie du même régime continental. Restent des différences. La protection sociale en Allemagne est plus paternaliste. + de contrôle social. - de passe droits (vrai pour tous).

Le problème que je pointe c'est l'éditorialisme. L'éco c'est quand même assez compliqué de base. Cela me semble complètement impossible de trouver un take pour un édito par jour. D'où gros raccourcis. Les débats un peu scriptés fonctionnent mieux.