Fülli 🌿
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Hobbyist artist and writer who loves angels and historical OCs 🌱 Currently working on Et le grain mourut (VN)

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Continuing my Hesse project with Narcissus and Goldmund 💛🖤
November 16, 2025 at 4:10 PM
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Le livre contient quelques déclarations publiques de toutes les époques qui donnent envie de se péter le crâne (florilège en images).
Mais le plus douloureux, ce sont les témoignages des sévices subies, parfois jusqu'à récemment, par les enfants qui parlaient leur langue maternelle à l'école.
En avril 1793, un professeur d'histoire, Pierre-Vincent Chalvet, soumet à la Convention un mémoire sur l'enseignement de la langue française, où la volonté de voir disparaitre les langues régionales est explicite : « Une multitude d'idiomes grossiers divisent la France en autant de peuples que de contrées. Il est temps que l'oreille délicate du voyageur ne soit plus choquée de ces intonations diverses qui changent à chaque province, qui rappellent l'Ancien Régime ; qu'elles soient enfouies avec lui dans la nuit de l'oubli, qu'il n'y ait plus en France qu'une même langue comme une même administration. » En mai 1992, Robert Pandraud, député RPR, déclarait d'ailleurs à l'Assemblée nationale : « S'il faut apprendre une autre langue à nos enfants, ne leur faisons pas perdre leur temps avec des dialectes qu'ils ne parleront jamais que dans leur village : enseignons-leur le plus tôt possible une langue internationale ! Ce sera du temps de gagné, pour eux, pour la France, et pour l'avenir. » Ainsi le polémiste Michel Onfray écrivait à leur propos, dans le journal Le Monde du 10 juillet 2010, que « vouloir faire vivre une langue morte sans le biotope linguistique qui la justifie est une entreprise thanatophilique. Son équivalent en zoologie consisterait à vouloir réintroduire le dinosaure dans le quartier de La Défense et le ptérodactyle à Saint-Germain-des-Prés ». Les dinosaures basques et les ptérodactyles kanaks qui vivent à Biarritz ou à Dumbéa apprécieront ! Georges Pompidou, président de la République, l'a dit en 1970 : « Il n'y a pas de place pour les langues régionales dans une France destinée à marquer l'Europe de son sceau. » En quelques mots, cette phrase impérieuse range ces langues dans un tiroir poussiéreux dont elles ne devraient plus jamais sortir. L'ancien président ne pouvait en effet imaginer l'intérêt que pourraient présenter des langues réputées hyperlocales dans un contexte contemporain de mondialisation des échanges économiques, touristiques, médiatiques, etc., dans un contexte où certains considéraient déjà l'anglais comme une menace pour le français.
September 1, 2025 at 4:36 PM